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Évaluation de la capacité physique des patients allogreffés de cellules souches hématopoïétiques : le test de marche de 6 minutes ne suffit pas… - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.149 
S. Dirou 1, , A. Chambellan 1, P. Chevallier 2, P. Germaud 3, P. Peterlin 2, G. Lamirault 4, A. Garnier 2, T. Guillaume 2, B. Delasalle 3, B. Forestier 5, B. Perrot 6, P.A. Gourraud 5, A. Magnan 4, F.X. Blanc 1, P. Lemarchand 4
1 L’institut du thorax, université de Nantes, CHU de Nantes, Nantes, France 
2 Service d’hématologie clinique, CHU de Nantes, Nantes, France 
3 L’institut du thorax, CHU de Nantes, Nantes, France 
4 L’institut du thorax, Inserm 1087, CNRS 6291, université de Nantes, CHU de Nantes, Nantes, France 
5 Translational Immunogenomics of Transplantation and Autoimmunity ITUN, CRTI, UMR Inserm 1064, CHU de Nantes, Nantes, France 
6 EA 4275, Sphere Methods for Patients-centered outcomes and Health Researches, CHU de Nantes, Nantes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les patients allogreffés de cellules souches hématopoïétiques sont à risque de présenter des complications liées à l’allogreffe qui peuvent entraîner une altération de leur capacité physique et de leur qualité de vie. La capacité physique de ces patients est le plus souvent évaluée par le test de marche de 6minutes tandis que l’épreuve d’effort cardiorespiratoire est peu utilisée dans le suivi des patients allogreffés.

Méthodes

Cette étude prospective a évalué 71 patients allogreffés entre mai 2012 et avril 2014, qui ont réalisé un test de marche de 6minutes et une épreuve d’effort un an après l’allogreffe. Ils ont également été interrogés sur la présence d’un handicap dans la vie quotidienne, sur la fatigue (évaluée par une échelle numérique de 0 à 10), et ont rempli des questionnaires de qualité de vie.

Résultats

Alors que la distance parcourue au test de marche de 6minutes était préservée chez 62 % des patients, une forte proportion de patients allogreffés avait une épreuve d’effort anormale (75 %). Quarante-neuf pour cent des patients présentaient une altération modérée à sévère de leur tolérance à l’effort évaluée sur la VO2 max. et chez 38 % des patients, il existait un déconditionnement. Les patients rapportant un handicap dans la vie de tous les jours ou une fatigue (échelle numérique>5) présentaient une altération plus sévère de leur tolérance à l’effort. Malgré l’existence d’une corrélation statistique entre la distance parcourue au test de marche de 6minutes et la VO2 max., le test de marche de 6minutes ne prédit pas de manière satisfaisante la tolérance à l’effort des patients allogreffés dans près de 50 % des cas.

Conclusion

L’épreuve d’effort cardiorespiratoire doit être préférée au test de marche de 6minutes dans l’évaluation de la tolérance à l’effort des patients allogreffés un an après allogreffe. Elle doit particulièrement être réalisée chez les patients allogreffés rapportant une fatigue ou un handicap afin de leur proposer d’intégrer un programme de réhabilitation dans l’objectif d’améliorer leur qualité de vie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A71 - janvier 2017 Retour au numéro
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