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Des métastases pulmonaires révélatrices d’une nocardiose - 13/09/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.07.003 
A. Moui 1, , S. Bordenave 1, C. Sagan 2, L. Cellerin 1, F.X. Blanc 1
1 Service de pneumologie, l'institut du thorax, CHU de Nantes, 44000 Nantes, France 
2 Service d’anatomopathologie, CHU de Nantes, 44000 Nantes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La nocardiose est une affection rare causée par un actinomycète aérobie de type Nocardia, une bactérie gram-positive.

Observation

Nous rapportons l’observation d’un homme de 62 ans sans antécédent hospitalisé pour un carcinome neuroendocrine métastatique révélé par un syndrome de Cushing paranéoplasique. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien initial met en évidence un nodule pulmonaire droit, deux nodules controlatéraux excavés et des lésions secondaires au niveau hépatique, surrénalien, péritonéal et osseux. Une ponction biopsie hépatique pose le diagnostic de carcinome neuroendocrine à petites cellules à point de départ digestif. Une chimiothérapie par carboplatine et VP16 est réalisée. Le patient présente une aplasie fébrile rapidement résolutive sous antibiothérapie probabiliste. Devant la survenue d’une toux et d’une dyspnée apparues secondairement, un deuxième scanner est effectué. Le nodule pulmonaire droit a disparu mais les deux nodules pulmonaires gauches ont considérablement augmenté de taille (61 vs. 13mm). La discordance de réponse à la chimiothérapie justifie la réalisation d’une fibroscopie bronchique avec lavage bronchoalvéolaire (LBA), permettant l’identification de Nocardia nova en culture. Une antibiothérapie par cotrimoxazole et amoxicilline poursuivie pendant 4 semaines a permis d’entraîner une nette amélioration clinique et radiologique.

Discussion

Le risque de développer une nocardiose est augmenté par une immunodépression de l’immunité cellulaire. Chez notre patient, le syndrome de Cushing paranéoplasique a certainement constitué un facteur favorisant.

Conclusion

L’absence de spécificité de la présentation clinique et radiologique de la nocardiose doit inciter à la prudence chez l’immunodéprimé. Une dyspnée fébrile persistante chez ces patients devrait conduire à réaliser un LBA. L’atteinte pulmonaire initiale peut parfois mimer des lésions tumorales secondaires.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° 7

P. 782 - septembre 2017 Retour au numéro
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