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La place de la thoracostomie-myoplastie dans la prise en charge (PEC) des pyothorax chronique - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.327 
L. Belliraj 1, , M. Lakranbi 1, F.Z. Ammor 1, S. Rabiou 1, I. Issoufou 1, H. Harmouchi 1, Y. Ouadnouni 2, M. Smahi 2
1 CHU Hassan II, Fès, Maroc 
2 Université Sidi Mohmed Ben Abdallah, Fès, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La survenue d’un pyothorax dans les suites d’une résection pulmonaire partielle ou totale ou dans les suites d’une poche pleurale est une complication redoutable. La PEC est longue et difficile surtout en cas de fistule bronchopleurale associée. L’association d’une thoracostomie suivie d’une thoracomyoplastie ou d’une myoplastie seule a révolutionné la prise en charge en permettant le contrôle de l’infection et de combler l’espace restant et donc d’éviter les récidives.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective sur 103 mois au sein de notre service concernant 11 cas pris en charge pour pyothorax chronique compliquant une résection pulmonaire ou une poche pleurale chronique calcifiée post tuberculeuse dont la décortication pleuro-plumonaire paraissait trop risquée.

Résultats

Il s’agissait de 11 hommes d’âge moyen de 39 ans. Le pyothorax chronique compliquait une pneumonectomie chez 5 cas, une poche pleurale post tuberculeuse chronique calcifiée chez 4 cas, une lobectomie supérieure gauche chez 1 cas et une bilobectomie moyenne et inférieure droite chez 1 cas. Nous avons noté 5 cas de fistule bronchopleurale. Tous les patients ayant bénéficié d’une résection pulmonaire la thoracotomie postérolatérale conservant le muscle grand dorsal était la règle. Pendant une période de préparation allant de 2 à 13 mois, tous les patients ont bénéficié à côté d’une antibiothérapie et d’une bonne kinésithérapie respiratoire d’une évacuation de contenu de la poche pleurale soit par drainage seule chez 5 cas, soit d’emblée par une thoracostomie chez 1 cas soit par un drainage thoracique suivie d’une thoracostomie chez 5 cas. L’évolution des cavités pleurales après préparation était favorable chez tous les cas permettant le comblement par thoracomyoplastie chez 9 cas et la fermeture spontanée de la thoracostomie chez 1 cas. Un cas est toujours en cours de préparation. L’évolution postopératoire immédiate était favorable chez tous les cas qui sont tous suivis en consultation avec un recul moyen de 23 mois. Un patient qui avait bénéficié d’une thoracostomie pour pyothorax après une pneumonectomie est décédé suite à une amylose polyviscérale un après.

Conclusion

La PEC des pyothorax chronique postopératoire avec ou sans fistule bronchique ainsi que les poches pleurales chroniques est pluridisciplinaire visant à protéger en priorité le poumon restant. La thoracostomie et/ou la myoplastie semblent être des techniques chirurgicales simples et efficaces d’où l’intérêt de la thoracotomie conservatrice préservant les muscles pariétaux.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A149 - janvier 2018 Retour au numéro
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