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Profil radioclinique et évolutif des pleurésies purulentes - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.344 
S. Elidrissi , S. Aitbatahar, H. Serhane, L. Amro
 Service de pneumologie, laboratoire Pcim, Ucam, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La pleurésie purulente est une urgence diagnostique et thérapeutique. L’origine bactérienne est la plus fréquente, compliquant souvent une pneumopathie sous-jacente, le plus souvent sur un terrain favorisant. But du travail : décrire les aspects radiocliniques, étiologiques et évolutifs des pleurésies purulentes.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 32 cas de pleurésies purulentes colligés au service de pneumologie du CHU Mohamed VI de Marrakech entre 2015 et 2017.

Résultats

La moyenne d’âge était de 41 ans avec une prédominance masculine dans 72 % des cas. L’antécédent de tabagisme était retrouvé dans 53 % des cas, d’alcoolisme dans 15 % des cas, de diabète dans 31 % des cas, de tuberculose dans 22 % des cas, de néoplasie dans 12 % des cas et d’insuffisance rénale chronique dans 6 % des cas. Le tableau clinique était dominé par la douleur thoracique, la dyspnée, la fièvre et l’altération de l’état général. La radiographie thoracique a objectivé une pleurésie de la grande cavité pleurale dans 65 % des cas et enkystée dans 20 % des cas et une pleurésie associée à un foyer de condensation alvéolaire dans 10 % des cas. La pleurésie purulente était d’origine bactérienne dans 84 % des cas dont 12 % des cas compliquant une pleurésie métastatique, et elle était d’origine tuberculeuse dans 16 % des cas. Le traitement s’est basé sur une triple antibiothérapie et un traitement antibacillaire en cas de tuberculose avec une kinésithérapie respiratoire. Le drainage thoracique a été réalisé dans 80 % des cas et les ponctions pleurales évacuatrices dans 20 % des cas. L’évolution était favorable dans la majorité des cas. On note un enkystement dans 43 % des cas, une pachypleurite dans 13 % des cas et une récidive locale dans 9 % des cas. Le recours à la chirurgie a été nécessaire dans 20 % des cas.

Conclusion

La prise en charge des pleurésies purulentes doit être précoce. Elle repose sur un traitement local, une antibiothérapie, une kinésithérapie et surtout un traitement du terrain sous-jacent, afin d’éviter la survenue de complications mettant en jeu le pronostic fonctionnel et parfois vital du patient.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A156 - janvier 2018 Retour au numéro
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