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Profil épidémiologique, étiologique et bactériologique des pleurésies purulentes non tuberculeuses : à propos de 48 cas - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.351 
S. Naciri , S. Baina, J. Achrane, L. Achachi, L. Herrak, M. El Ftouh
 Service de pneumologie, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La pleurésie purulente est définie par la présence dans l’espace pleural d’un liquide purulent. Elle s’observe dans des circonstances très variées, souvent sur un terrain d’immunodépression, et constitue une urgence diagnostique et étiologique.

Méthodes

Nous présentons une étude rétrospective sur une série de 48 cas de pleurésies purulentes non tuberculeuses colligées entre janvier 2012 et décembre 2016.

Résultats

La moyenne d’âge est de 45 ans, avec une nette prédominance masculine (71 %). Le délai moyen de consultation est relativement long (31j). Une comorbidité source d’immunodépression est associée chez 70 % des patients. Un tabagisme est relevé dans la moitié des cas. La symptomatologie clinique est dominée par la douleur thoracique (80 %), la dyspnée (75 %), l’altération de l’état général (57 %), la fièvre (54 %) et la toux (54 %). Sur la radiographie thoracique, l’épanchement est souvent de grande abondance (53 %) et de siège droit (59 %). La bactériologie du liquide pleural est contributive dans 35,4 % des cas : Staphylocoque (25 %), Streptocoque (17 %), Escherichia coli (12 %), Klebsiella (10 %), entérobactéries (4 %), Pseudomonas (4 %), et Haemophilus para influenzae (2 %). Les étiologies sont représentées essentiellement par les infections pulmonaires (52 %) dans le cadre d’épanchements parapneumoniques compliqués. La pleurésie purulente a été révélatrice d’une néoplasie dans 8 cas (17 %) : carcinome épidermoïde bronchique (2 cas), adénocarcinome bronchique primitif (4 cas), carcinome à petites cellules (1 cas) et lymphome malin non hodgkinien type T (1 cas). Par ailleurs, on retrouve les causes iatrogènes (12 %) au décours de ponctions pleurales itératives, les infections sous diaphragmatiques (8 %), le pneumothorax (1 cas) et la rupture d’abcès pulmonaire (1 cas). La cause demeure inconnue dans 3 cas. La prise en charge thérapeutique commune réside, outre le traitement étiologique, en l’instauration d’une antibiothérapie probabiliste intraveineuse à base d’amoxicilline-acide clavulanique et ciprofloxacine (81 %)±métronidazole (25 %). L’évacuation pleurale consiste en la mise en place d’un drain thoracique dans 87 % des cas. La kinésithérapie respiratoire est prescrite dans 70 % des cas. Le recours à la chirurgie est noté dans 7 cas. Nous déplorons deux décès (4 %) lié aux comorbidités et/ou néoplasie.

Conclusion

Il ressort de cette étude que l’évolution des pleurésies purulentes dépend du contexte étiologique. Une prise en charge précoce et adéquate améliore le pronostic et évite les séquelles.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A158-A159 - janvier 2018 Retour au numéro
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