S'abonner

Enquête sur l’évaluation du tabagisme des jeunes de 15 à 25 ans - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.366 
F. Le Guillou , A. Izadifar, M. Padovani, D. Piperno, J.P. Jury, J. Bourcereau, Y. Grillet
 Association BPCO, Paris, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

L’association BPCO, créée en 2003, a réalisé cette enquête avec pour objectif d’évaluer le tabagisme des jeunes entre 15 et 25 ans mais aussi leurs motifs émotionnels, comportementaux qui les poussent à commencer à fumer et à ne pas arrêter.

Méthodes

Du 27 avril au 5 mai 2017, 1040 questionnaires ont été auto-administrés par internet à des jeunes de 15 à 25 ans représentatifs de cette population selon l’âge, le sexe et la répartition géographique en France. Vingt-huit questions abordent les pratiques des jeunes face au tabac et ses dangers, leur consommation, leur degré d’information et leur sensibilisation par rapport aux campagnes de prévention.

Résultats

Le tabac est la première drogue consommée : 40 % des 15–25 ans sont fumeurs actifs, 27 % régulièrement. Au total, 18 % fument du cannabis. Au total, 21 % sont déjà des anciens fumeurs. Au total, 39 % n’ont jamais fumé. L’âge moyen de la 1re cigarette est de 15 ans dont 31 % avant 15 ans ; sous l’influence d’un proche (32 %), par curiosité (31 %). Le modèle familial entre en ligne de compte avec, chez les fumeurs, la mère (51 %), le père (50 %), la fratrie (58 %). L’élément déclencheur est le « collectif » pour 83 % des fumeurs chez les plus jeunes en situation de stress, d’inactivité. Les fumeurs occasionnels (38 %) ne se considèrent pas comme fumeurs. Les jeunes sont bien informés : 94 % connaissent les risques liés au tabac, 95 % pensent que leur consommation provoque le cancer et diminue leur espérance de vie. Au total, 33 % ont arrêté de fumer pour préserver leur santé, 43 % par manque d’intérêt. L’information est réaliste : 74 % déclarent avoir pris conscience du danger mais il existe un paradoxe avec le vécu car 62 % des fumeurs réguliers déclarent ne pas être sensible aux campagnes de prévention. Les fumeurs sont sensibles aux mesures impactant matériellement leur pratique (hausse du prix, interdiction de fumer dans les lieux publics…). Au total, 60 % des jeunes identifient la BPCO comme maladie déclenchée par le tabac, 36 % la connaissent.

Conclusion

Agir tôt avant l’entrée dans le tabagisme (<15 ans) est la clé de la prévention, ensuite la défiance s’installe. Les jeunes souhaitent être sensibilisés dès le collège et légitimisent l’école comme 1er lieu de prévention. Ils émettent des idées de sensibilisations en lien avec leur génération comme les applications smartphones, sur un mode ludique et non moralisateur.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 35 - N° S

P. A163-A164 - janvier 2018 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Évaluation du sevrage tabagique chez les patients de Saint-Denis de la Réunion sur l’année 2014
  • C. Simon
| Article suivant Article suivant
  • Profil des fumeurs consultants pour aide au sevrage tabagique et analyse des facteurs qui influencent les résultats de sevrage
  • A. Bouchareb, D. Bourkadi, A. Zaoui, N. Chigri, M.A. Bennani