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Épidémie de tuberculoses pulmonaires dans un lycée en zone de faible endémie : organisation du dépistage - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.378 
C. Nocent Ejnaini 1, , M.L. Andres 2, M. Vivier Darrigol 3, M.P. Bellegarde 4, J.B. Laporte-Arramendy 5, S. Pueyo 2
1 Service de pneumologie, Bayonne, France 
2 CLAT, Bayonne, France 
3 ARS Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux, France 
4 Éducation nationale des Pyrénées-Atlantiques, Pau, France 
5 ARS 64, Pau, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La France est un pays de faible endémie pour la tuberculose avec un taux autour de 7 cas pour 100 000 habitants. En Nouvelle-Aquitaine, ce taux tombe à 4,5 cas pour 100 000 habitants. Au Pays-Basque (sud-ouest de la France), le centre de lutte antituberculeuse (CLAT) enregistre chaque année environ 25 déclarations obligatoires (DO) de tuberculose.

Méthodes

Entre le printemps et l’été 2016, le CLAT de Bayonne a reçu 4 DO de tuberculoses concernant des patients scolarisés dans le même lycée d’Anglet. Nous avons donc alerté l’ARS et organisé au sein du CLAT le dépistage du premier cercle des élèves. Il concernait 163 personnes du lycée (élèves, enseignants, personnel non enseignant). Chaque personne a bénéficié d’une consultation médicale, d’une radiographie thoracique et d’un test tuberculinique confirmé, s’il était positif, par un test de détection de l’interféron gamma.

Résultats

Le dépistage de ce premier cercle a permis de diagnostiquer 2 nouveaux cas de tuberculose maladie et 40 infections tuberculeuses latentes, soit un taux d’ITL de 26,5 %. À l’issue de ces résultats, nous avons décidé après réflexion entre le CLAT, l’ARS et les médecins scolaires d’étendre le dépistage à l’ensemble de l’établissement (élèves et personnels), soit 1813 personnes. Le but de cette présentation est d’expliquer la difficulté à organiser en urgence un tel dépistage avec mobilisation de moyens humains (infirmières pour les prélèvements sanguins, médecins pour les examens cliniques, secrétaires pour la gestion des dossiers, le suivi de la réception et de la restitution des résultats, personnels de l’établissement scolaire pour l’obtention des autorisations parentales chez les mineurs, encadrement du lycée pour fluidifier le dépistage), de moyens matériels (locaux au sein de l’établissement, camion radiologique installé pendant la durée du dépistage au sein du lycée, partenariat avec un laboratoire d’analyses biologiques). Dans le même temps, il a fallu en partenariat avec l’ARS gérer la communication auprès des personnels de l’établissement, des familles et des médias locaux.

Conclusion

Même en région de faible endémie tuberculeuse, une épidémie est toujours possible. L’organisation d’un dépistage à grande échelle et en urgence comporte de nombreuses difficultés tant matérielles qu’humaines et nécessite une extraordinaire complémentarité des différents intervenants. Notre expérience pourrait bien sûr « aider » d’autres CLAT qui se retrouveraient dans la même situation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A168 - janvier 2018 Retour au numéro
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