La tuberculose est un problème de santé publique, les poumons séquellaires sont de plus en plus fréquents, ils sont sujet à des complications non négligeables.
Le but de l’étude est de lister les complications les plus courantes survenant sur séquelles de tuberculoses et la difficulté de leurs prises en charge. L’enquête a porté sur dossiers de patients hospitalisés sur une durée de 2 ans (2015–2016).
Nous avons recensé 27 cas, la prédominance était masculine (19H/08F), l’âge moyen était de 52 ans, des antécédents de tuberculose étaient retrouvés dans 83 % des cas, la notion de tabagisme chez 11 patients, l’IMC était bas dans 31 % des cas, l’état général était altéré dans 26 % des cas. Plus de la moitié des patients présentaient une dyspnée d’effort, une hypoxémie était retrouvée chez 09 patients, ainsi qu’un trouble ventilatoire dans 74 % des cas (TVO 06 cas, TVR 11 cas, mixte 04 cas), l’imagerie retrouvait des lésions d’emphysème para cicatriciel (18 cas), des opacités hétérogènes rétractiles (17 cas), des bronchectasies (04 cas), des séquelles pleurales (03 cas), elles étaient bilatérales dans plus de 50 % des cas. Les principales complications entaient, la surinfection (49 %), l’abcédation (23 %), le pneumothorax (11 %), la greffe aspergillaire (07 %), la greffe néoplasique (09 %), l’hémoptysie (48 %), l’embolie pulmonaire (08 %), et la réactivation de la tuberculose dans 04 cas. Trente-trois pour 100 des patients ont évolué vers l’insuffisance respiratoire chronique, 03 patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical, et nous avons déploré 03 décès.
Le poumon séquellaire de tuberculose doit faire l’objet d’une surveillance rigoureuse, sa prévention est basée sur le traitement précoce et bien conduit de cette affection.
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Publié par Elsevier Masson SAS.