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Impact de l’anémie sur les exacerbations aiguës de la BPCO - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.464 
H. Gharsalli 1, , E. Guemazi 1, H. Kwass 2, S. Yaalaoui 3, S. Aouadi 1, A. Ben Tkhayat 1, M. Masmoudi 1, A. Mrabet 4, Y. Gribaa 1, S. Yousfi 1, H. Naji 5, S. Maalej 1, H. Ghédira 2, L. Douik El Gharbi 1
1 Service de pneumologie D, hôpital A.Mami, Ariana, Tunisie 
2 Service de pneumologie III, hôpital A.Mami, Ariana, Tunisie 
3 Service d’immunologie, hôpital A.Mami, Ariana, Tunisie 
4 Service d’épidémiologie, faculté de médecine de Tunis, Tunis, Tunisie 
5 Service de radiologie, hôpital A.Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La BPCO est une maladie chronique, émaillée d’exacerbations et de comorbidités. Plusieurs études récentes ont démontré que l’anémie est aussi fréquente que la polyglobulie au cours de la BPCO et ont évoqué une interaction entre ces 2 pathologies. Le but de ce travail est d’étudier l’impact de l’anémie sur les exacerbations aiguës (EA) de BPCO.

Méthodes

Étude rétrospective et comparative sur 98 dossiers de patients BPCO à l’état stable subdivisés en 2 groupes : G1 : patients anémiques (28 patients) et G2 : patients non anémiques (70 patients). L’anémie est définie par un taux d’hémoglobine <13g/dL chez l’homme et <12g/dL chez la femme. L’anémie est grave si le taux d’hémoglobine est <10g/dL. Le nombre des EA l’année précédant l’inclusion et les caractéristiques cliniques et évolutives de ces épisodes ont été évalués.

Résultats

L’âge moyen était de 72 ans dans le G1 versus (vs) 68 ans dans le G2 (p=0,08). Pour le G1, le taux moyen d’hémoglobine était de 10,8g/dL (3,6 à 12,9g/dL) et l’anémie était sévère dans 7 cas (25 %). Le nombre moyen d’EA/an était comparable pour les 2 groupes avec 1,36 EA/an pour le G1 vs 1,43 pour le G2 (p=0,7). Cependant, les BPCO anémiques avaient plus d’EA2/an (G1 : 48 % vs G2 : 29 %, p=0,03), une durée moyenne d’hospitalisation plus longue (12jours vs 9jours, p=0,04), des hospitalisations en réanimation plus fréquentes (G1 : 32 % vs G2 : 23 %, p=0,05). Le recours à la ventilation non invasive était plus fréquent pour le G1 (21,42 % vs 18,57 %) sans différence significative (p=0,48) de même que le recours à la ventilation mécanique (G1 : 20 % vs G2 : 11 %, p=0,18).

Conclusion

L’anémie est susceptible de favoriser les EA au cours de la BPCO. Dans notre étude, les BPCO anémiques avaient des EA plus nombreuses, plus sévères et ont nécessité une hospitalisation plus longue.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A204 - janvier 2018 Retour au numéro
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  • Index BODE et marqueurs sanguins de l’inflammation dans la BPCO à l’état stable
  • H. Gharsalli, E. Guermazi, H. Kwass, S. Yaalaoui, S. Aouadi, A. Ben Tkhayat, M. Masmoudi, A. Mrabet, Y. Gribaa, S. Yousfi, M. Attia, S. Maalej, H. Ghédira, L. Douik El Gharbi
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  • Intérêt de l’impédancemétrie corporelle chez les BPCO
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