Le syndrome cave supérieur résulte de la compression de la veine cave soit par une tumeur bronchique primitive soit par une adénopathie médiastinale.
Il s’agit d’une étude prospective transversale portant sur 23 dossiers de patients hospitalisés dans le service de pneumologie de Fann de Dakar durant la période de mai 2015 à avril 2017.
Tous les patients étaient de sexe masculin. L’âge moyen était de 52,8 (±9,1) ans. Huit patients (34,8 %) étaient des fumeurs actifs. Les professions étaient dominées par les mécaniciens (39,1 %) et les maçons (34,8 %). Le délai moyen du diagnostic étiologique pour les patients chez qui l’étiologie était retrouvée, c’est-à-dire chez 60,8 % des cas (n=14), était de 6,3 mois avec des extrêmes de 2 et 20 mois. Tous les patients avaient bénéficié d’un scanner thoracique. Les lésions étaient beaucoup plus fréquentes à droite dans 89,5 % des cas. Une thrombose de la veine cave supérieure était retrouvée dans 15,8 % (n=3) et une thrombose de la veine jugulaire droite dans 10,5 % (n=2). La biopsie écho-guidée, ganglionnaire, médiastinoscopie avec biopsie et la fibroscopie bronchique ont permis de poser le diagnostic histologique dans respectivement 34,7 % (n=8) ; 4,3 % (n=1) ; 8,7 % (n=2) et 13 % (n=3) des cas. Les étiologies retrouvées étaient l’adénocarcinome 26,1 % (n=6), carcinome à petites cellules 8,7 % (n=2), carcinome peu différencié 17,4 % (n=4), carcinome épidermoïde 4,3 % (n=1) et tératome immature avec differentiation cardiomyocytaire 4,3 % (n=1). Tous les patients avaient bénéficié d’un traitement symptomatique et d’une anticoagulation curative. Seuls 4 patients avaient bénéficié d’une chimiothérapie à base de sels de platine. Nous avions déploré le décès de 20 patients (87 %).
L’étiologie du syndrome cave supérieur reste dominée par les cancers bronchiques primitifs. Le pronostic dans notre contexte est décevant. L’accessibilité aux moyens diagnostiques reste un véritable problème.
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Publié par Elsevier Masson SAS.