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Difficultés de la recherche étiologique des hémoptysies chez les anciens tuberculeux au CHU d’Antananarivo - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.542 
I.D. Rakotondrabe 1, , K. Ravahatra 1, H.M. Tiaray 1, M.O. Rasoafaranirina 1, A.M. Nandimbiniaina 1, J. Rakotomizao 1, J. Rakotoson 2, R.N. Raharimanana 1, A. Andrianarisoa 1
1 Université d’Antananarivo, Antananarivo, Madagascar 
2 Université de Fianarantsoa, Fianarantsoa, Madagascar 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’hémoptysie est un motif d’hospitalisation assez fréquent chez les anciens tuberculeux. Elle constitue une urgence diagnostique et thérapeutique car elle pourrait révéler une ou des pathologies graves. L’objectif de notre étude est de déterminer le profil épidémiologique et étiologique des hémoptysies chez les anciens tuberculeux au sein du service de pneumologie de l’hôpital universitaire de Befelatanana d’Antananarivo.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective portant sur les dossiers des patients avec au moins un antécédent de tuberculose pulmonaire à microscopie positive et qui étaient admis dans le service pour hémoptysie entre janvier 2016 et juin 2017.

Résultats

Sur 1282 patients hospitalisés au cours de cette période, 46 étaient inclus dans l’étude soit 3,5 %. L’âge moyen était de 39,4 ans (17–76 ans) avec une prédominance masculine (sex-ratio à 2,5). Dans les antécédents, une rechute tuberculeuse était retrouvée dans 5 cas (10,8 %). Neuf patients (19,5 %) avaient présenté au moins deux épisodes d’hémoptysie. Les hémoptysies étaient de faible abondance dans 22 cas (47,8 %), de moyenne abondance dans 10 cas (21,7 %) et de grande abondance dans 14 cas (30,4 %). Tous les patients avaient bénéficié d’une radiographie thoracique qui montrait une caverne dans 21 cas (45,6 %), des cavernes multiples chez un patient (2,1 %) et des lésions séquellaires étendues dans 12 cas (26 %). Trente-trois patients (71,7 %) n’avaient pas la possibilité de réaliser un scanner thoracique. La recherche de BAAR dans les crachats ou dans le liquide de tubage gastrique était réalisée chez tous les patients dont 7 cas (15,2 %) étaient revenus positifs. Aucune étiologie n’a été retrouvée dans 19 cas (41,3 %). L’aspergillome était retrouvé dans 10 cas (21,7 %), les dilatations de bronches dans 9 cas (19,5 %), la rechute tuberculeuse dans 7 cas (15,2 %) et l’embolie pulmonaire chez un patient (2,1 %). Dix patients (21,7 %) étaient décédés au cours de leur hospitalisation suite à une hémoptysie de grande abondance dans le cadre d’un aspergillome dans 5 cas et de dilatations de bronches dans 4 cas.

Conclusion

À travers cette étude, 41 % des cas n’avaient pas de diagnostic étiologique d’hémoptysie. Ce contexte pourrait s’expliquer par le coût élevé des bilans complémentaires, particulièrement le scanner thoracique, qui sont à la charge des patients dans les pays à faible revenu. La gratuité de ces examens serait donc souhaitable chez les anciens tuberculeux afin d’améliorer leur prise en charge diagnostique et thérapeutique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A233-A234 - janvier 2018 Retour au numéro
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