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Cryobiopsies transbronchiques (cryo-BTB) pour le diagnostic de pneumopathies interstitielles diffuses (PID) : l’expérience rétrospective de 2 centres universitaires français - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.050 
J. Camuset 1, , X. Dhalluin 2, M. Febvre 3, F. Wallyn 2, J.M. Naccache 3, O. Ouennoure 2, J. Assouad 1, M.C. Copin 4, J. Cadranel 3, C. Fournier 2
1 Service de chirurgie thoracique, hôpital Tenon AP–HP, Paris, France 
2 Service d’endoscopie respiratoire, hôpital Calmette CHRU, Lille, France 
3 Service de pneumologie, hôpital Tenon AP–HP, Paris, France 
4 Centre de biologie-pathologie, CHRU, Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

En l’absence de certitude radioclinique, l’obtention d’une biopsie pulmonaire par biopsie pulmonaire chirurgicale (BPC) a un impact important sur le diagnostic final de PID, les biopsies transbronchiques (BTB) n’étant pas recommandées, les cryo-BTB apparaissent une alternative à la BPC. Dans des études randomisées réalisées chez l’homme les cryo-BTB sont significativement de plus grande taille que les BTB avec une rentabilité pour le diagnostic de PID significativement supérieure et un profil de sécurité acceptable. Dans ce travail, nous rapportons la rentabilité pour le diagnostic de PID et la sécurité des cryo-BTB, observées dans l’expérience préliminaire de 2 centres universitaires français.

Méthodes

Vingt-quatre patients ont bénéficié de cryo-BTB pour le diagnostic de PID sous anesthésie générale au bloc en bronchoscopie rigide pour la plupart avec une sonde de cryothérapie de 1,9mm de diamètre entre 2014 et 2017. Tous les diagnostics histologiques obtenus étaient ensuite validés ou pas lors de discussions multidisciplinaires (DMD).

Résultats

Les patients étaient âgés de 65±5,6 ans en moyenne, 15 (62,5 %) étaient des hommes, 14 (58 %) des fumeurs ou ex-fumeurs avec un tabagisme moyen à 26 PA. Le VEMS moyen était de 2,43±0,47 l (79 %), la CVF de 3,03±0,54 l (75 %), la CPTde 4,73±0,78 l (75 %) et la DLCO de 56±9,7 %. Les patients avaient en moyenne 3 (0–6) cryo-BTB et 11/24 (46 %) ont eu des cryo-BTB dans 2 lobes différents. Neuf (37,5 %) patients ont eu un pneumothorax dont 7 drainés avec une durée moyenne de drainage de 3,9jours. Cinq (20,8 %) patients ont eu une hémoptysie, 4 (16,7 %) de gravité moyenne et 1 (4,2 %) grave. Il n’y a eu aucun décès. La durée moyenne d’hospitalisation était de 4,33±1,7jours. Les cryo-BTB étaient de qualité correcte chez 22 (91,7 %) patients permettant un diagnostic histologique chez 14/22 (63,6 %) patients et un diagnostic de certitude de 13/22 (59 %) après DMD soit une rentabilité diagnostique globale des cryo-BTB de13/24 (54,2 %) et après BPC ou PTT 7 patients supplémentaires ont eu un diagnostic permettant avec cette séquence d’obtenir un diagnostic pour 20/24 (83 %). En tenant compte de la courbe d’apprentissage dans les 2 centres pour les 15 patients ayant eu leurs cryo-BTB après 2015, on note un diagnostic après analyse histologique et DMD pour 12 d’entre eux soit 80 %.

Conclusion

Une étude prospective randomisée permettrait d’asseoir la technique en France afin de préciser son profil de sécurité et son rendement diagnostic face à la BPC.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A24 - janvier 2018 Retour au numéro
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