Les pneumopathies aiguës communautaires (PAC) constituent un des motifs les plus fréquents de consultation aux urgences. Elles semblent être un problème majeur de santé publique dont la prise en charge se termine généralement au service de pneumologie. Le but de notre étude est d’établir un profil épidémiologique de ces infections admises dans le service d’accueil des urgences et qui sont orientées secondairement au service de pneumologie.
Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur 3 ans, incluant 141 patients ayant consulté les urgences pour une PAC définie par l’association d’une opacité parenchymateuse visible sur le cliché radiologique, d’un syndrome infectieux, des signes respiratoires apparus dans les 48heures suivants la consultation. Les paramètres étudiés sont : les données démographiques, cliniques, paracliniques et évolutives.
On note une prédominance masculine (sex-ratio de 1,66). L’âge moyen des patients était de 60.27 ans. Les comorbidités les plus fréquentes étaient le tabagisme chronique (57,3 %), le diabète (5,6 % des cas), la BPCO (7 % des cas) et l’asthme (12,2 %). Le délai moyen d’admission était de 26,48jours avec un nombre moyen de consultation avant l’admission de 2,09. Le tableau clinique était dominé par la fièvre (87,5 %), la douleur thoracique (23,9 %), la toux productive (92 %), la dyspnée (51,1 %) et l’altération de l’état général (49,4 %). La forme clinique était une pneumonie franche lobaire aiguë chez 62,2 % des cas et une pleuro-pneumopathies chez 11,1 % des patients. Au total, 50,7 % avaient un score de fine supérieur à 70. Le taux de mortalité était de 11,7 % dont la principale cause était le choc septique. Pour les facteurs pronostiques, la BPCO et la FR>30 cycles/min étaient des facteurs péjoratifs.
La mortalité d’origine respiratoire reste non négligeable par les pneumopathies infectieuses. Une antibiothérapie précoce et adaptée pourrait donc améliorer le pronostic des patients.
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Publié par Elsevier Masson SAS.