Les infections représentent un des facteurs de risques de maladie veineuse thromboembolique (MVTE). La prévalence de l’association entre la tuberculose et la MVTE varie entre 0,6 et 10 %. Cette association soulève de nombreux problèmes d’ordre étiopathogénique, diagnostique, thérapeutique et pronostique. Le but de notre étude est de déterminer les caractéristiques cliniques, et évolutives de cette association.
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 39 dossiers de patients hospitalisés entre janvier 2000 et décembre 2016 pour une tuberculose pulmonaire associée à une MVTE aux services du pavillon 2, pavillon C, pavillon 4 et Ibn Nefiss de l’hôpital Abderrahmane-Mami de l’Ariana.
L’âge moyen de nos patients était de 42,2 ans. Il s’agissait de 33 hommes et de 6 femmes avec un sex-ratio de 1/5. Soixante-quatorze pour cent des patients étaient tabagiques avec une intoxication tabagique moyenne à 24,7 PA. Il s’agissait d’une première atteinte tuberculeuse chez 35 patients. Le délai moyen de consultation était de 52,8jours. Vingt patients avaient une thrombose veineuse profonde (TVP), 19 une embolie pulmonaire (EP) et 3 une association TVP et EP. La durée moyenne d’hospitalisation était de 36,2jours. L’équilibration du traitement anticoagulant a été obtenue en moyenne au bout de 16,3jours. L’hémorragie secondaire au surdosage aux antivitamines K était l’effet indésirable le plus observé (10,3 % des cas). Un retard de négativation des bacilloscopies ainsi qu’un retard d’amélioration radiologique (>2 mois) étaient observés dans respectivement 55,9 % et 76,5 % des cas.
La MTE est à rechercher systématiquement chez les patients atteints de tuberculose pulmonaire. Elle peut entraîner des complications parfois graves liées au traitement anticoagulant. Elle semble entraîner un retard de guérison et plus de complications.
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Publié par Elsevier Masson SAS.