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Influence de la stratégie thérapeutique initiale sur la survie des patients atteints d’HTAP : trithérapie d’emblée, le tiercé gagnant - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.058 
A. Boucly , J. Weatherald, L. Saval, D. Montani, M. Jevnikar, X. Jaïs, G. Simonneau, M. Humbert, O. Sitbon
 Service de pneumologie, hôpital Bicêtre, Bicêtre, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Il a récemment été montré que l’obtention des critères à bas risques issus des dernières recommandations européennes sur la prise en charge de l’HTAP, est liée à la survie. En revanche, l’impact de la stratégie thérapeutique initiale sur la survie demeure méconnu. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’influence sur la survie des monothérapies et des combinaisons thérapeutiques d’emblées (bi ou trithérapies) initiées après le diagnostic de l’HTAP.

Méthodes

Ont été inclus dans l’étude, 1295 cas incidents d’HTAP idiopathique, héritable ou associée à la prise d’anorexigènes, entre 2006 et 2016, en classe fonctionnelle II, III ou IV de la NYHA au diagnostic, et traités par une ou plusieurs thérapeutiques ciblées de l’HTAP dans les 4 premiers mois. La survie de chaque groupe (mono, bi et trithérapie) a été comparée à la survie prédite par l’équation française (Humbert et al., ERJ 2010). Les facteurs pronostiques ont été analysés par régressions de Cox uni et multivariées.

Résultats

Les patients étaient traités par monothérapie (n=796, 61 %), bithérapie (n=424, 33 %) ou trithérapie (n=75, 6 %). Les patients en trithérapie étaient plus jeunes, plus sévères en termes de classe fonctionnelle (p<0,01), de test de marche de 6minutes (p=0,03) et sur le plan hémodynamique (index cardiaque 1,8±0,5 vs bithérapie 2,2±0,6 et monothérapie 2,5±0,7L/min/m2). La survie observée était meilleure que celle prédite quelle que soit la stratégie thérapeutique initiale : à 3 ans, monothérapie 73 % vs 63 %, bithérapie 72 % vs 57 %, trithérapie 90 % vs 46 %. Après ajustement sur l’âge, le sexe, la classe fonctionnelle NYHA, la pression de l’oreillette droite et l’index cardiaque, le recours à une trithérapie était associée à une diminution de 50 % du risque de décès par rapport aux mono ou bithérapies : HR 0,5, IC95 % 0,25–0,997, p=0,049. Il n’y avait pas de différence sur la survie entre les groupes mono et bithérapies.

Conclusion

La trithérapie d’emblée réduit significativement la mortalité dans une population incidente d’HTAP, indépendamment de la sévérité initiale ou de l’âge.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A28 - janvier 2018 Retour au numéro
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