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Rôle des cellules MAIT dans le contrôle de la tuberculose de l’enfant - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.072 
C. Malka-Ruimy 1, L. Ghazarian 1, G. Ben Youssef 1, V. Durey 2, A. Faye 2, S. Caillat-Zucman 1, V. Houdouin 3,
1 Inserm U1149, équipe « Immunité innée chez l’enfant », laboratoire, centre de recherche sur l’inflammation, hôpital Robert-Debré, 48, boulevard Sérurier, 75019 Paris, France 
2 Service de pédiatrie générale, hôpital Robert-Debré, 48, boulevard Sérurier, 75019 Paris, France 
3 Inserm U1149, service des maladies digestives et respiratoires, laboratoire, hôpital Robert-Debré, 48, boulevard Sérurier, 75019 Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les MAIT sont des lymphocytes T non conventionnelles exprimant un récepteur semi invariant (TCR) restreint par la molécule d’histocompatibilité non classique (MR1). Les ligands de MR1 sont des métabolites microbiens dérivés de la synthèse de la riboflavine. La stimulation du TCR par MR1-ligand induit la production de cytokines et la sécrétion de molécules cytotoxiques. Seules les bactéries et les levures possédant la voie de biosynthèse de la riboflavine dont Mycobacterium tuberculosis, activent les MAIT. Les MAIT pourraient contribuer au contrôle précoce de la tuberculose de l’enfant.

Méthodes

Il s’agit d’une étude monocentrique prospective sur des prélèvements résiduels de sang périphérique et de lavage broncho-alvéolaire d’enfants. Une analyse en cytométrie de flux 10 couleurs a permis de déterminer la fréquence des MAIT, leur phénotype naïf ou mémoire, leur activation, leur capacité de migration dans les tissus muqueux, leur capacité à proliférer et leur capacité lytique.

Résultats

L’étude a porté sur 258 enfants répartis en six groupes (tuberculose latente, patente, pneumopathies non tuberculeuses, maladies inflammatoires, contage, témoins). Les enfants ont été répartis en deux groupes de plus et moins de cinq ans. On observe une large variabilité interindividuelle au sein de chaque groupe. Chez les enfants de moins de cinq ans, les fréquences de MAIT circulantes sont très faibles, et non significativement différente entre les groupes. Chez les enfants de plus de cinq ans, la fréquence des MAIT est plus basse en cas de tuberculose patente par rapport aux contrôles sains (2,14 %±1,87 vs 3,04 %±1,96, p=0,017), suggérant que les MAITs circulantes sont recrutées vers le tissu infecté. Cependant cette hypothèse est infirmée par l’observation que chez ces enfants, la fréquence des MAITs est 2 fois plus faible dans le LBA que dans le sang (p=0,052).

Conclusion

L’ensemble des résultats obtenus sont différents de l’adulte. La différence observée est probablement due au fait que chez l’enfant la tuberculose se développe en un temps ; chez l’adulte la tuberculose maladie est souvent due à une réactivation de Mtb.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A35 - janvier 2018 Retour au numéro
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