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Cohorte ANTADIR-GAV de patients insuffisants respiratoires nouvellement traités par ventilation non invasive à domicile en France. Résultats à 18 mois - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.091 
C. Rabec 1, , A. Cuvelier 2, B. Melloni 3, P. Cervantes 4, C. Morelot 5, M. Georges 1, S. Pontier 6, A. Guillaumot 7, M. Mercy 4, F. Gagnadoux 8, C. Perrin 9, F. Lavergne 10, A. Prigent 11, A. Mallart 12, G. Hilbert 13, R. Kessler 14, F. Claude 15, L. Goubert 16, H. Prigent 17, S. Jaffre 18, A. Perel 19, C. Llontop 5, K. Sedkaoui 6, D. Foret 20, L. Mounier 20, F. Muir 2, 20, J. Gonzalez 5, 21
1 Service de pneumologie et soins intensifs respiratoires, CHU Dijon, Dijon, France 
2 Service de pneumologie et soins intensifs respiratoires, CHU Rouen, Rouen, France 
3 Service de pneumologie, CHU Limoges, Limoges, France 
4 Service de pneumologie, hôpitaux privés, Metz, France 
5 Service de pneumologie et réanimation médicale (département « R3S »), groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles-Foix, AP-HP, Paris, France 
6 Service de pneumologie, CHU Toulouse, Toulouse, France 
7 Département de pneumologie, CHU Nancy, Nancy, France 
8 Service de pneumologie, CHU Angers, Angers, France 
9 Service de pneumologie, CH Princesse Grace, Montecarlo, Monaco 
10 Service de pneumologie, clinique Rist, Paris, France 
11 Service de pneumologie, polyclinique St-Laurent, Rennes, France 
12 Service de pneumologie, CHU Lille, Lille, France 
13 Service de réanimation médicale, CHU Bordeaux, Bordeaux, France 
14 Service de pneumologie, hôpitaux universitaires, Strasbourg, France 
15 Service de pneumologie, CHU Besançon, Besançon, France 
16 Service de pneumologie, CH Le Havre, Le Havre, France 
17 Service d’explorations fonctionnelles, hôpital Poincaré, Paris, France 
18 Service de pneumologie, CHU Nantes, Nantes, France 
19 Service de pneumologie, CH Libourne, Libourne, France 
20 Federation Antadir, Paris, France 
21 Inserm, UMRS 1159, neurophysiologie respiratoire expérimentale et clinique, Sorbonne unviersité, UPMC Univ Paris 06, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Bien que l’efficacité clinique de la ventilation non invasive (VNI) soit clairement démontrée, il n’existe aucune étude récente à propos des conditions de prescription et d’utilisation de celle-ci selon les différentes pathologies respiratoires. La cohorte ANTADIR–GAV a pour objectif d’analyser prospectivement les données en France des patients relevant d’une VNI à domicile.

Méthodes

Étude multicentrique prospective et observationnelle. L’étiologie de l’insuffisance respiratoire chronique (IRC), les données démographiques, les comorbidités, les gaz du sang (GDS), les données fonctionnelles respiratoires, le type de ventilateur, le mode, les paramètres ventilatoires et les interfaces ont été collectées.

Résultats

De mai 2015 à décembre 2016, 964 patients (54 % hommes, âge 64±14 ans, IMC 28±10kg/m2) ont été inclus dans 19 centres. L’IRC était d’origine neuromusculaire chez 51 % des patients, parenchymateuse chez 25 % ou due à une pathologie de la cage thoracique chez 24 %. Les étiologies les plus fréquentes étaient : sclérose latérale amyotrophique (36 %), BPCO (22 %) et SOH (19 %). Les principales comorbidités étaient : hypertension (40 %), diabète (18 %), arythmie (13 %) et maladie coronaire (8 %). Les GDS avant VNI étaient : PaO2 73±14 et PaCO2 49±8mmHg. La majorité des patients a été ventilée par un ventilateur monobranche avec fuite (99 %). Au total, 83 % des patients étaient ventilés en mode ST, 10 % en mode S et 4 % avec un mode hybride. Chez 892 patients (89,4 %) un ventilateur à double niveau de pression a été utilisé, sans batterie chez 47 % des patients ou avec batterie chez 45 %. Un ventilateur support de vie a été nécessaire chez 8 % des patients. L’IPAP, l’EPAP et la fréquence de sécurité ont été respectivement 16±4 cmH2O, 7±3cmH2O et 15±3 c/min. L’interface la plus utilisée a été un masque oronasal (80 % des patients). L’adjonction d’O2 a été nécessaire chez 32 % des patients. La VNI a été mise en route après un épisode aigu chez 43 % des patients (26 % en réanimation, 23 % en SI de pneumologie et 50 % en salle de pneumologie) et à l’état stable chez 57 % (58 % en hospitalisation conventionnelle, 36 % en hôpital de jour, 6 % à domicile), Les critères principaux pour l’initiation de la VNI ont été les GDS (51,8 % des patients), les symptômes (33,3 %) et les explorations nocturnes (8,9 %).

Conclusion

Cette cohorte prospective offre une analyse fiable et représentative de la réalité de la VNI à domicile en France et ouvre de nouvelles perspectives pour l’organisation de sa prise en charge et la recherche clinique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A43-A44 - janvier 2018 Retour au numéro
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