S'abonner

La rhinoconjonctivite allergique aux pollens de graminées, bouleaux et ambroisie et son impact sur la qualité de vie pendant le pic de pollinisation - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.142 
A. Lacroix , D. Caillaud
 Service de pneumologie, Clermont-Ferrand, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

La rhinoconjonctivite allergique est un problème de santé publique, qui est en constante augmentation ces dernières décennies. Cette maladie a un impact important sur la qualité de vie (QDV). Nous cherchons à comparer les patients allergiques aux pollens de graminées, bouleaux et ambroisie et l’impact sur la QDV pendant le pic de pollinisation.

Méthodes

L’étude a été réalisée dans dix villes de France et à Genève. Deux cent soixante-seize patients allergiques ont été recrutés entre 2009 et 2010. Pendant la période de pollinisation, ils devaient compléter un journal quotidien avec une évaluation des symptômes (nasaux, oculaires et respiratoires) de 0 à 4, de l’état de santé sur une échelle visuelle analogique et le traitement pris. Le questionnaire de qualité de vie de la rhinoconjonctivite (QQVR) devait être rempli avant le pendant le pic de pollinisation.

Résultats

Au total, 185 patients ont été validés pour l’analyse des données. Les manifestations respiratoires étaient les plus sévères dans le groupe bouleaux que celui des graminées (p=0,016) et de l’ambroisie (p=0,02). L’état de santé était négativement corrélée avec le taux de pollens journalier, significativement pour les graminées (p=0,017) et l’ambroisie (p<0,0001). Le score du QQVR augmentait significativement pendant le pic de pollinisation pour chaque pollen (p<0,0001 pour les graminées et les bouleaux et v=0,01 pour l’ambroisie). Les symptômes nasaux étaient les plus invalidants avec un impact significatif sur le score d’activités (OR=3,52 [1,69–7,31]), le score du sommeil (OR=3,29 [1,33–8,11]), la soif (OR=2,6 [1,15–5,86], la fatigue (OR=3 [1,47–6,14]), les troubles de la concentration (OR=3,5 [1,56–7,83]) et la productivité (OR=2,57 [1,17–5,67]). Les symptômes oculaires impactaient sur les activités en plein air (OR=2,6 [1,12–6,04]), les réveils nocturnes (OR=3,03 [1,3–7,05]), la fatigue (OR=2,97 [1,33–6,66]), la soif (OR=3,18 [1,3–7,79]) et l’endormissement (OR=3,61 [1,55–8,39]). Les symptômes respiratoires étaient corrélés avec les difficultés d’endormissement (OR=3,17 [1,02–13,51]) et l’épuisement (OR=4,4 [1,33–14,59]).

Conclusion

Cette étude montre que les pollens de bouleaux produisent des symptômes respiratoires plus sévères que les graminées ou l’ambroisie. L’état de santé est corrélé au taux de pollens dans l’air. Les symptômes nausaux sont les atteintes les plus perturbantes car elles affectent les activités, le travail, le sommeil et le bien-être. Les atteintes oculaires et respiratoires influencent la qualité de vie à moindre degré.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 35 - N° S

P. A68-A69 - janvier 2018 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Effets mitochondriaux de l’asthme sévère en exacerbation sévère sur les lymphocytes et monocytes circulants
  • C. Ederle, A.L. Charles, N. Khayath, F. De Blay, B. Geny
| Article suivant Article suivant
  • Bronchite à éosinophiles en milieu maritime
  • H. Kamoun, A. Sakhri