Intérêt de la prise en charge systématique des épanchements pleuraux par l’échographie - 31/01/18
Résumé |
Introduction |
Il n’existe jusqu’à présent aucune recommandation française sur la prise en charge des pleurésies. Bien qu’actuellement en développement, l’échographie pleurale n’est pas encore utilisée de manière systématique dans ce cadre. Cette étude a pour objectif d’apporter un argument fort pour l’utilisation systématique de l’échographie. Elle pourrait préciser notamment le bénéfice en termes de complications évitées pour le patient par rapport aux ressources engagées dans le cadre de la prise en charge des pleurésies.
Méthodes Il s’agit d’une étude prospective, randomisée, contrôlée, en ouvert qui compare deux stratégies de prise en charge de pleurésie depuis le diagnostic et durant le premier mois de suivi. Les deux groupes de randomisation ne diffèrent que par l’utilisation systématique de l’échographie. Les patients inclus présentent un épanchement pleural diagnostiqué cliniquement ou radiologiquement hors néoplasie évolutive. L’objectif de l’étude est d’évaluer les complications et les coûts différentiels des deux stratégies.
Résultats |
Au total, 67 patients ont pu être analysés, 34 dans le groupe « échographie » et 32 dans le groupe témoin. On note grâce à l’utilisation de l’échographe : une diminution des drainages supplémentaires (0 vs 0,23 drain par patient, p=0,07) ; des ponctions pleurales (0,58 vs 0,90, p=0,07) ; une durée de séjour plus courte (10,6jours vs 12,8jours, p=0,29) ; un coût inférieur (6259,40 vs 8375,80, p=0,2) ; une irradiation moindre (5,57 vs 6,10mSv, p=0,73).
Conclusion |
Cette étude sur la prise en charge avec ou sans échographe de tout type d’épanchement pleural met en évidence une diminution significative du nombre de drainages supplémentaires. On note de plus une tendance à la diminution du nombre de gestes invasifs, de la durée de séjour et du coût de la prise en charge. La réduction de l’irradiation de nos patients passera par une modification de nos pratiques, en rendant l’échographe le plus disponible possible et en l’utilisant tant comme un examen de suivi que comme aide au diagnostic et aux gestes invasifs.
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