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Prévalence et déterminants de l’asthme auto-rapporté dans une population adulte en milieu urbain au Cameroun - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.186 
M. Massongo , D. Balkissou Adamou, V. Poka, E.W. Pefura Yone
 Hôpital Jamot Yaoundé, Yaoundé, Cameroun 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le diagnostic de l’asthme est, en grande partie, clinique et les patients en ont généralement conscience. Les études sur l’asthme sont encore peu nombreuses en Afrique sub-saharienne. Nous nous sommes proposés d’étudier la prévalence de l’asthme auto-rapporté, supposé proche de la prévalence réelle, et d’en déterminer les facteurs associés.

Méthodes

Cette étude transversale a été réalisée dans la ville de Douala sur une durée de 7 mois (novembre 2016 à mai 2017). Les sujets âgés de 19 ans et plus ont été inclus à l’aide d’un échantillonnage aléatoire stratifié en grappe à trois niveaux. Ils étaient interrogés et examinés dans leur lieu d’habitation. L’asthme auto-rapporté et les autres antécédents étaient recherchés à l’interrogatoire. La sensibilisation aux pneumallergènes était diagnostiquée par des tests cutanés allergologiques. Les données étaient consignées sur une fiche technique papier, numérisées via le logiciel Epidata 3.1 et analysées par le logiciel SPSS 20. La régression logistique était utilisée pour rechercher les facteurs indépendants associés à l’asthme auto-rapporté, avec une différence considérée comme significative si p<0,05.

Résultats

Parmi les 2734 sujets inclus, d’âge médian (intervalle interquartile) 37 (27–52) ans et des âges extrêmes de 21 et 97 ans, 1586 (58 %) étaient de sexe féminin. La prévalence (IC95 %) de l’asthme auto-rapporté était de 2,7 (2,1–3,4) %. Les prévalences des sifflements respiratoires à un moment de la vie et au cours des 12 derniers mois étaient de 4,1 % et 2,5 % respectivement. Les facteurs indépendants (odd ratio – valeur du p) associés à l’asthme auto-rapporté étaient : la présence de sifflements respiratoires à un moment de la vie (33,18 – 0,000) ou au cours des 12 derniers mois (15,68 – 0,000), la rhino-conjonctivite (14,49 – 0,000), au moins une sensibilisation aux pneumallergènes (4,38 – 0,036) et les sensibilisations spécifiques à Dermatofagoïdes pteronyssinus (4,44 – 0,035), Dermatofagoïdes farinae (8,19 – 0,005), graminées (17,54 – 0,000) et Alternaria (21,60 – 0,000).

Conclusion

La prévalence de l’asthme auto-rapporté chez l’adulte en milieu urbain était relativement faible dans cette population. La présence de sifflements respiratoires était fortement associée à l’asthme auto-rapporté. L’atopie y ressortait comme seul autre élément significativement associé à l’asthme auto-rapporté. Le diagnostic devrait être confirmé, surtout chez l’adulte où les diagnostics différentiels peuvent être plus nombreux.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A86-A87 - janvier 2018 Retour au numéro
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