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Profil des asthmatiques polysensibilisés - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.205 
R. Kaddoussi, S. Cheikh Mhamed , S. Joobeur, N. Fahem, G. Trigui, A. Saad, R. Khemakhem, M. Bouhoula, N. Rouatbi, A. Elkamel
 CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La réalisation des tests cutanés chez les asthmatiques permet d’identifier à la fois le type et le nombre d’allergènes incriminés dans le phénomène allergique. En effet, l’intensité de la sensibilisation aux différents allergènes est variable au sein d’une même population sous l’influence de plusieurs facteurs endogènes et exogènes.

Méthodes

Nous avons analysé d’une façon rétrospective 1500 dossiers des sujets diagnostiqués ayant un asthme allergique et hospitalisés au service de pneumologie CHU Fattouma Bourguiba ou suivis à la consultation externe entre 1997 et 2016.

Résultats

Notre population était dans 60,2 % des cas de genre féminin avec un âge moyen de 28,32±13,01 ans et des extrêmes allant de 4 à 79 ans. La monosensibilisation à un seul groupe d’allergène était plus fréquente (73 % des cas). Chez les polysensibilisés, le nombre d’allergène varie de deux à cinq avec une prédominance de la bi-sensibilisation dans 17,6 % des cas. Les blattes, les phanères des animaux et les moisissures étaient plus fréquemment observés dans le cadre d’une polysensensibilisation. La polysensibilisation était plus fréquente chez les sujets âgés de plus de 18 ans (27,6 % versus 19,3 %) (p=0,002) et chez les femmes 27,6 % versus 22,8 % (p=0,032). En présence d’une atopie personnelle chez nos patients, il avait une fréquence plus élevée de la polysensibilisation, 26,9 % versus 19,3 % (p=0,003). De même, plus la symptomatologie de l’asthme était ancienne, plus la tendance vers la polysensibilisation était importante (p=0,046). L’étude de la fonction respiratoire a montré que les sujets polysensibilisés avaient un taux plus élevé des TVO que ceux monosensibilisés sans être statistiquement significative (p=0,75). Parmi les asthmatiques non contrôlés, il avait plus des patients polysensibilisés que dans le groupe des asthmatiques contrôlés (27,8 % versus 24,6 %) sans différence statistiquement significative.

Conclusion

Le nombre d’allergènes incriminés dépend de plusieurs facteurs, les principales sont : l’ancienneté de la symptomatologie, la nature des allergènes et l’environnement. En effet, plusieurs allergènes nécessitent la présence des mêmes conditions climatiques telles que l’humidité et la chaleur, ce qui favorise la polysensibilisation. La polysensibilisation aggrave le pronostic de l’asthme allergique et rende la réalisation d’un traitement curatif à base d’éviction allergénique et immunothérapie spécifique difficile à être réalisée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A94 - janvier 2018 Retour au numéro
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