Qualité de vie des patients atteints de cancer du poumon traités par immunothérapie - 09/12/18

Au-delà de la survie, la qualité de vie est un critère important de l’efficacité des traitements anticancéreux, en particulier pour les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules (CBNPC), souvent très symptomatiques. La qualité de vie dépend du vécu de chaque patient et de son environnement. Des échelles génériques et des échelles plus spécifiques aux patients atteints de CBNPC ont été développées et validées. Si des nombreuses études sont disponibles sur l’impact sur la qualité de vie des chimiothérapies classiques, on ne dispose que de données préliminaires pour l’immunothérapie. Les données les plus complètes concernent le nivolumab utilisé en seconde ligne pour les CBNPC progressant après une première ligne a base de platine. Chez les patients répondeurs, la qualité de vie est améliorée de manière significative par rapport aux patients sous docetaxel. Pour ces répondeurs, la qualité de vie devient même supérieure à celle de la population générale, à âge et sexe égal. On retrouve également ces résultats positifs pour le pembrolizumab utilisé en première ligne chez les patients ayant un taux de PLD1 sur les cellules tumorales > 50 %. Enfin même si les données publiées sont plus parcellaires, en seconde ligne, on observe également une amélioration de la qualité de vie chez les patients traités par atezoluzimab (quelque que soit le taux de PDL1) et ceux recevant du pembrolizumab (taux d’expression du PDL1 supérieur à 1 %).

Conclusion : les données sont concordantes pour conclure à impact positif sur la qualité de vie des patients répondeurs à l’immunothérapie tant en première qu’en seconde ligne. Des études en vraie vie, chez des patients plus âgées, avec des comorbidités ou un PS plus altérés sont nécessaires pour valider ces données préliminaires très encourageantes.

Beyond survival, quality of life is an important criterion for the effectiveness of anticancer treatments, particularly for patients with non-small cell lung cancer (NSCLC), who are often highly symptomatic. The quality of life depends on the experience of each patient and his environment. Generic and more specific scales for NSCLC patients have been developed and validated. Although many studies are available on the impact on the quality of life of conventional chemotherapy, only preliminary data are available for immunotherapy. The most complete data are for second line nivolumab for NSCLC progressing after a first platinum-based line. In responder patients, quality of life is significantly improved compared to docetaxel patients. For these responders, the quality of life even exceeds that of the general population. These positive results are also found for pembrolizumab used in the first line in patients with a PLD1 level on tumor cells > 50%. Finally, even if the published data are more fragmented, there is also an improvement in the quality of life on second line setting in patients treated with atezoluzimab (regardless of the level of PDL1) and those receiving pembrolizumab (PDL1 expression greater than 1%).

Conclusion: the data are concordant to conclude a positive impact on the quality of life of NSCLC patients responding to immunotherapy both in first and second lines. Real life studies, in older patients, with more comorbidities or altered PS are needed to validate these very encouraging preliminary data.