Longtemps considérée comme une maladie respiratoire, la BPCO est désormais reconnue comme une pathologie systémique et ce via l’inflammation systémique mise en évidence chez ces malades.
Évaluer l’impact de l’inflammation systémique au cours de la BPCO à l’état stable sur la sévérité de la maladie.
Il s’agit d’une étude prospective ayant duré 2 ans colligeant 74 cas de BPCO confirmée et en dehors de toute exacerbation. Les marqueurs de l’inflammation étudiées étaient : la C reactive protein (CRP) et la vitesse de sédimentation (VS) et les globules blancs (GB). On a défini 2 groupes : G1 : bilan inflammatoire positif ; G2 : bilan inflammatoire négatif.
L’âge moyen était de 67 ans dans G1 versus (vs) 65 ans dans G2 (p=0,59). La prédominance masculine était significativement plus nette dans G1 (sex-ratio=21 vs 5, p<0,001). Quarante pour cent des patients avaient une CRP élevée. La VS était accélérée dans 44 %. L’hyperleucocytose a été observée dans 17 % des cas. Les 2 groupes étaient comparables en termes de stade de sévérité de la maladie avec une prédominance du stade D dans les 2 groupes (85 %). Il n’existait pas de différence significative entre les 2 groupes concernant les symptômes (CAT) (p=0,87) ni la sévérité de l’obstruction bronchique (VEMS) (p=0,24). Cependant, les exacerbations ainsi que l’insuffisance respiratoire chronique étaient significativement plus fréquentes chez les patients ayant une inflammatoires systémique (p=0,035).
L’inflammation systémique pourrait augmenter le risque d’exacerbations au cours de la BPCO et est particulièrement fréquente au cours des stades évolués. Ces résultats suggèrent la présence de phénotypes particuliers de la maladie justiciables de nouvelles cibles thérapeutiques.
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Publié par Elsevier Masson SAS.