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L’influence des facteurs météorologiques sur la survenue de pneumothorax spontané dans la région de Rabat (Maroc) - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.317 
F.Z. Mrabet , R. Zahraoui, S. Hammi, M. Soualhi, J. Benamor, J.E. Bourkadi
 Service de pneumologie, hôpital universitaire Moulay Youssef, faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, université Mohammed V, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le poumon est la plus grande surface corporelle en contact avec l’atmosphère dont les paramètres connaissent des grandes variations. L’objectif de notre travail est d’établir un lien entre l’incidence des pneumothorax spontanés et les variations météorologiques dans la région de Rabat.

Méthodes

Étude prospective s’est déroulée entre janvier 2016 et décembre 2017, colligeant tous les malades admis au service de pneumologie de l’hôpital Moulay Youssef, CHU Avicenne Rabat pour pneumothorax spontané. Données climatiques obtenues à partir de la Direction de Météorologie Nationale incluant les relevés mensuels de la température moyenne, les précipitations, la pression atmosphérique et la durée d’insolation. Données statistiques analysées par le logiciel SPSS.

Résultats

Parmi les 739 patients admis durant les 24 mois, 64 avaient un pneumothorax spontané sexe : 84,5 % (n=54) des hommes et de 15,4 % (n=10) des femmes moyenne d’âge : 41,5 ans. Tabagisme présent chez 81 % et l’antécédent de tuberculose pulmonaire retrouvé chez 12,5 %. Le pneumothorax était secondaire chez 51,6 % des patients et primitif chez 48,4 %. L’incidence la plus élevée est observée en mois de juillet avec un pourcentage de 21,8 %, et la plus basse est en mois de décembre avec un pourcentage de 1,5 %. Les données de la Direction de météorologie nationale (DMN) montre que le mois le plus sec et le plus ensoleillé de la région de Rabat est celui de juillet alors que le mois de décembre affiche les précipitations les plus importantes avec la plus petite durée d’insolation. La température moyenne au cours de la période de notre étude était 20,8°C, la pression moyenne était 1,014800hPa et les précipitations étaient de 5,75mm. Après étude analytique prenant comme groupe de comparaison le groupe 1 : les patients ayant un pneumothorax primitif et groupe 2 : ceux ayant un pneumothorax secondaire. On a constaté qu’il n’y a pas de différence statistiquement significative (p=0,329) entre les deux groupes concernant la survenue de pneumothorax en fonction de la température, la pression, les précipitations et la durée d’insolation.

Conclusion

Bien que l’effectif de notre étude est insuffisant pour conclure formellement à une relation entre la survenue du pneumothorax spontané et les variations métrologiques, la fréquence du pneumothorax en mois de juillet permet de suggérer une influence météorologique nécessitant une confirmation par une étude multicentrique incluant un effectif de patient plus représentatif.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A150 - janvier 2019 Retour au numéro
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