Profil bactériologique des pleurésies purulentes - 29/12/18

La pleurésie purulente constitue une urgence diagnostique et thérapeutique vue le risque élevé de la mortalité (10 à 15 % des cas).

Nous rapportons une étude rétrospective de 148 cas de pleurésie purulente colligée entre septembre 2007 et juin 2018.

La moyenne d’âge est de 48 ans avec une prédominance masculine (70 %). Le diabète est retrouvé dans 11 % des cas, l’insuffisance rénale chronique dans 2 % des cas, la leucémie aiguë myéloïde et le lymphome gastrique dans 1 % des cas chacun. La symptomatologie clinique est dominée par la douleur thoracique. La ponction pleurale a ramené un liquide franchement purulent dans 76 % des cas. Le germe en cause est isolé dans 25 % des cas, représenté par le pneumocoque dans 12 % des cas, le streptocoque dans 7 % des cas, les BGN dans 4 % des cas, le Pseudomonas aerogunosa et le bacille de Koch dans 2 % des cas chacun. Le staphylocoque méticillino-résistant est noté chez un seul patient suivi pour maladie d’Alport. La cytologie du liquide pleural a objectivé la prédominance de PNN dans tous les cas. Par ailleurs, la recherche du germe est non contributive dans 75 % des cas. Le profil bactériologique est dominé par les cocci Gram positif dans 61 % des cas. L’évolution est favorable seulement dans 34 % des cas, marquée par le décès dans 4 % des cas. Les étiologies sont représentées essentiellement par un foyer septique à distance dans 13 % des cas, une pneumopathie sous-jacente dans 30 % des cas, ainsi qu’un obstacle endobronchique dans 8 % des cas.

L’évolution des pleurésies purulentes est souvent favorable à condition que la prise en charge soit précoce et adéquate.