S'abonner

Prévalence et caractéristiques du syndrome d’apnée du sommeil (SAS) chez 73 patients de l’unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) du CHU de Toulouse - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.342 
V. Verdier 1, K. Sedkaoui 1, , A. Lagarrigue 2, P. Bayle 2, M. Mongiatti 2, M. Lescouzeres 3, A. Didier 1
1 Service de pneumologie, CHU, Toulouse, France 
2 UHSI (unité hospitalière sécurisée interrégionale), CHU, Toulouse, France 
3 SADIR assistance, 2, place Pierre-Potier, 31100 Toulouse, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

La prévalence du SAS est de 4 % chez les hommes et de 2 % chez les femmes entre 30 et 60 ans dans la population générale. Il a été montré que les troubles du sommeil, principalement l’insomnie, sont particulièrement fréquents en population carcérale, cependant, la prévalence des troubles respiratoires du sommeil dans cette population est peu connue. L’objectif principal de notre étude est d’évaluer la prévalence du SAS et ses caractéristiques dans une population carcérale adressée en consultation de sommeil par les médecins de l’unité carcérale. L’objectif secondaire est de déterminer l’éventuel impact des addictions (cannabis, tabac, opioïdes…) chez ces sujets sur la prévalence du SAS et le caractère obstructif ou central des évènements respiratoires.

Méthodes

Soixante-treize patients ont bénéficié d’une polygraphie ventilatoire nocturne entre août 2014 et avril 2018. Ils ont été adressés en raison d’une suspicion clinique de SAS par des médecins non spécialistes en médecine du sommeil.

Résultats

Soixante-treize patients ont été inclus. L’âge moyen est de 52,8±10,8 ans, dont 98,6 % d’hommes (1 seule femme), avec un IMC moyen de 31,4±6,2kg/m2. L’index d’apnée hypopnée (IAH) moyen est de 18,2 évènements par heure. Le SAS défini par un IAH>5/h, est présent chez 49 patients (soit 67,1 % de notre population totale) dont 19 patients (26 %) présentant un SAS léger et 30 patients (41,1 %) présentant un SAS modéré à sévère défini par un IAH>15/h. Parmi les patients présentant un SAS modéré à sévère, 5 patients (16,7 %) présentent un SAS central et 83,3 % (25 patients) un SAS obstructif. Une addiction (tabac, cannabis, autres) est retrouvée chez 61 patients (soit 83,6 % de notre population totale). Dans ce sous-groupe, 23 patients soit 37,7 % présentent un SAS modéré à sévère dont 22 patients avec un SAS obstructif. 1 SAS central est retrouvé chez 1 patient sous opioïdes. Par ailleurs, 60 % des patients avec un SAS modéré à sévère (18 patients/30) présentent des comorbidités cardiovasculaires notamment une hypertension artérielle et 30 % des patients un diabète de type 2.

Conclusion

La prévalence du SAS dans notre groupe est élevée (67,1 %) avec une prédominance du SAS obstructif (83,3 %). On note également une prévalence importante d’addictions soit 83,6 % de la population de l’étude. Au vu de ces résultats et devant une suspicion clinique de SAS, un dépistage des troubles respiratoires du sommeil dans cette population serait souhaitable.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 36 - N° S

P. A159-A160 - janvier 2019 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Profil épidémiologique, clinique et pronostique des patients admis en salle d’accueil des urgences vitales pour insuffisance respiratoire aiguë non traumatique
  • N. Maaroufi, S. Aouadi
| Article suivant Article suivant
  • Prévalence et déterminants de la somnolence diurne au Cameroun : analyse des données de 8371 sujets
  • A.D. Balkissou, V. Poka-Mayap, H.D. Abdoul-Wahhab, S. Asmaou, G. Alamine-Rhamadane, A. Daouda, E.W. Pefura-Yone