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Prévalence de la somnolence diurne excessive et facteurs déterminants en milieu scolaire urbain au Cameroun - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.346 
C.F. Ekono Bitchong 1, , C.A. Obekandon 2, S.R. Bassaga 2, D.F. Kembou Fankam 2
1 Hôpital Jamot, Yaoundé, Cameroun 
2 Université de Douala, Yaoundé, Cameroun 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le but de notre étude était de déterminer la prévalence de la somnolence diurne excessive et les facteurs déterminants au sein d’une population d’élèves de 2 établissements de la ville de Yaoundé.

Méthodes

Nous avons mené du 12 mars au 12 juin 2018 une étude analytique. Elle concernait les élèves, des deux sexes. Le consentement des parents a été obtenu. À l’aide d’une fiche d’enquête nous avons recueilli : les données sociodémographiques ; le score d’Epworth a permis d’évaluer la somnolence diurne ; les données sur le style de vie, l’hygiène du sommeil, les conditions de coucher et le rendement scolaire. Le PHQ-9 a été utilisé pour évoquer une dépression et le score de Pichot pour évaluer la fatigue. Ces données ont été analysées par les logiciels Epi info 7 et Microsoft Excel 2007. Une analyse multivariée par régression logistique a été réalisée.

Résultats

Nous avons colligé 917 élèves dont 53 % de filles soit un sex-ratio de 0,87. L’âge moyen était de 14 ans. Une SDE (score d’Epworth10) était présente chez 456 élèves soit 49,7 % de la population étudiée et 84,4 % des filles étaient somnolentes, la différence étant significative avec p=0,05. Une SDE sévère a été notée chez 22,6 % des élèves et une SDE modérée chez 77,4 %. Parmi les 61 consommateurs d’alcool 86,9 % étaient somnolents (p=0,04) et des 66 élèves consommant la drogue 89,9 % étaient somnolents (p=0,02). Chez les 106 élèves qui dormaient moins de 6heures, 83,5 % étaient somnolents (p=0,03). Une somnolence a également été notée chez (80,7 %) des élèves utilisant les communications virtuelles (337) avec p=0,008 et chez (74,5 %) de ceux faisant leurs devoirs avant de dormir (679) p=0,04. Des 555 élèves avec un mauvais résultat scolaire 86,2 % étaient somnolents (p<0,001) et des 112 s’absentant des cours, 85,5 % étaient somnolents (p=0,007). Des 39 élèves ayant une fatigue excessive, 92,9 % étaient somnolents. La SDE était retrouvée chez 98,8 % des élèves présentant un score de Berlin positif (85) et chez 83,9 % de ceux présentant une dépression (511). Après analyse multivariée, le niveau scolaire OR=2,38 (appartenance au 2 e cycle), les communications virtuelles OR=0,63, un score de Berlin positif OR=1,89, la dépression légère OR=1,70, et modérée OR=2,88 étaient impliqués dans la SDE.

Conclusion

La prévalence de la SDE était de 49,7 % et les facteurs déterminants étaient : les communications virtuelles, appartenance au 2e cycle, un score de Berlin Positif, et la dépression légère et modérée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A161 - janvier 2019 Retour au numéro
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  • Prévalence des troubles du sommeil en milieu scolaire : cas de deux établissements de la ville de Yaoundé
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