La tuberculose extra-pulmonaire connaît une nette recrudescence posant souvent des problèmes de diagnostic différentiel et de traitement. Cette entité émergente requiert une intervention multidisciplinaire, afin de définir les standards de diagnostic et les recommandations thérapeutiques, ajustées en fonction des différentes localisations. L’objectif de notre étude était de décrire les aspects épidémiologiques des tuberculoses extra-pulmonaires.
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive, faite sur dossiers de patients colligés durant la période allant d’octobre 2013 à octobre 2017. Ont été inclus tous les cas de tuberculose extra-pulmonaires (TEP) pris en charge au niveau de la localité de Sidi Chahmi (commune d’Es-sénia, Oran). Les données ont été recueillies par questionnaire, la saisie et l’analyse ont été réalisées par le logiciel SPSS-20.
Cent-quarante-neuf dossiers ont été colligés, ce qui représentait 51,02 % de l’ensemble des cas de tuberculose toutes formes confondues. Cet échantillon est fait de 63,08 % (n=94) de femmes, 29,53 % (n=44) d’hommes et 7,38 % d’enfants. L’âge variait entre 2 et 85 ans et l’âge moyen était de 30,15 ans. La répartition selon la localisation de l’atteinte tuberculeuse était comme suit : Tuberculose ganglionnaire : 57,7 % ; Tuberculose pleurale : 28,85 % ; Tuberculose péritonéale : 4,7 % ; Tuberculose génitale : 2,68 % ; Bisérite : 2,01 % ; Autres : 8,05 % Cependant le diagnostic de certitude n’a été confirmé par biopsie que dans 30,2 % (n=45). La cytologie était richement lymphocytaire, en mettant en évidence une nécrose caséeuse très évocatrice de tuberculose dans 60,4 % des cas. Néanmoins, 9,4 % de nos patients ont été traités sur des signes de présomption et d’orientation. Par ailleurs, l’évolution était favorable dans 76,51 % des cas, une récidive ganglionnaire a été observée dans 10,06 % des cas et nous avons enregistré 12,75 % de perdus de vue.
Dans notre série, il a été noté une nette recrudescence des tuberculoses extra-pulmonaires par rapport à la tuberculose pulmonaire. La TEP impose donc une prise en charge pluridisciplinaire, nécessitant la mise en œuvre de moyens d’explorations spécialisés. Toutefois, la tuberculose ganglionnaire pose souvent un problème thérapeutique nécessitant une prolongation du traitement antituberculeux. En effet, il devient impératif d’établir un régime standardisé pour traiter ces rechutes ganglionnaires.
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Publié par Elsevier Masson SAS.