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Utilisation et impact d’une réflexion anticipée sur l’intensité des soins chez des patients hospitalisés en oncologie thoracique : une étude prospective - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.037 
N. Denis 1, , J.F. Timsit 2, M. Giaj Levra 1, L. Sakhri 3, M. Duruisseaux 4, C. Schwebel 5, J. Pinsolle 1, L. Ferrer 1, D. Moro Sibilot 1, A.C. Toffart 1
1 Service hospitalo-universitaire de pneumologie et physiologie, CHU Grenoble Alpes, Boulevard de la Chantourne, Cs10217, 38043 Grenoble Cedex 9, France 
2 Réanimation médicale et infectieuse, Hôpital Bichat Claude-Bernard, 46, rue Henri-Huchard, 75877 Paris, France 
3 Service d’oncologie, Institut Daniel-Hollard, Groupe hospitalier mutualiste, 21, rue Dr Hermitte, 38000 Grenoble, France 
4 Service de pneumologie, Hôpital Louis-Pradel, 59, boulevard Pinel , 69677 Bron Cedex, France 
5 Médecine intensive et réanimation, CHU Grenoble Alpes, boulevard De La Chantourne, Cs10217, 38043 Grenoble Cedex 9, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La communication sur les souhaits de fin de vie est cruciale, en particulier pour les patients atteints de cancer. Les discussions concernant la conduite à tenir en cas d’aggravation des patients avec une maladie avancée sont peu fréquentes et rarement documentées. Notre objectif est d’étudier l’impact d’une réflexion anticipée sur la prise en charge en cas d’aggravation aiguë de patients présentant un cancer bronchopulmonaire.

Méthodes

Cette étude prospective a inclus les patients hospitalisés en oncologie thoracique au CHU de Grenoble entre le 28/01/2014 et le 31/03/2016. Lors de chaque admission, une fiche traçant les conduites à tenir en cas d’aggravation était remplie par écrit. Nous avons défini 3 niveaux d’intensité de soins proposés : soins intensifs, soins médicaux maximaux, soins palliatifs exclusifs. Les souhaits des patients étaient rapportés.

Résultats

Les données de 739 hospitalisations (482 patients) ont été étudiées. Lors des 3 premières admissions, 173 (25 %) patients ont présenté une défaillance d’organes (Tableau 1). Parmi eux, 56 (32 %) étaient proposés en soins intensifs, 104 (60 %) en soins médicaux maximaux, et 13 (8 %) en soins palliatifs exclusifs. La durée moyenne entre l’admission et la défaillance d’organes était de 9jours [IQ 25 %–75 %, 3–13]. Aucun soin d’intensité supérieure à celle proposée n’a été réalisé. Les souhaits des patients ont été rapportés pour 158 (91 %) d’entre eux, avec une discussion sur les conditions de fin de vie dans 116 (73 %) cas.

Conclusion

En cas de défaillance d’organe, la réflexion anticipée sur la conduite à tenir permet de mettre en place une intensité de soins raisonnable. La majorité des patients ayant présenté une défaillance d’organes ont eu une discussion sur les conditions de fin de vie pendant l’hospitalisation. La place du souhait du patient dans la proposition de soins devrait être investiguée plus en détail.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A17-A18 - janvier 2019 Retour au numéro
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