L’asthme professionnel est devenu la plus fréquente des maladies respiratoires professionnelles dans les pays industrialisés et émergeants ; l’estimation précise est cependant difficile (en moyenne 10 % des asthmes tout venant). La majorité des asthmes professionnels relèvent de mécanismes immunologiques (IgE médiés ou non). Une minorité est la conséquence de l’inhalation d’agents irritants.
Une étude rétrospective concernant 110 cas d’asthme vus en consultation de pneumologie à l’UTMR de Rouiba et reçus en urgence pour crise d’asthme du mois de juin à septembre 2014.
Le caractère professionnel probable ou possible a été retenu dans 13,2 % (15 cas). Ces cas concernaient 10 hommes et 05 femmes avec une moyenne d’âge de 34,3 ans. Les professions à risque les plus rapportées étaient le travail dans le textile (38,7 %), le milieu de santé (19,4 %) et de boulangerie-pâtisserie (8 %). L’étude des cas d’asthme professionnel montrait une ancienneté moyenne de 11,16 ans. L’asthme était modéré et/ou sévère dans 59 %. Les prick-tests vis-à-vis des pneumallergènes courants (fait chez la moitié des malades) étaient positifs dans 47,2 % contre 60,3 % en cas d’origine non professionnelle de l’asthme (p=0,06). À la spirométrie, les valeurs moyennes (en %) du VEMS, du DEP étaient respectivement de 79 %, 70 %. Aucun cas n’a été déclaré en tant que maladie professionnelle.
Les asthmes professionnels restent sous-diagnostiqués et surtout sous-évalués et sous-déclarés. Il est nécessaire d’améliorer les moyens diagnostiques de tels cas afin de mieux les prévenir.
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Publié par Elsevier Masson SAS.