L’asthme est une pathologie fréquente qui touche souvent les sujets jeunes. Cependant, il peut se révéler à un âge tardif et pose un vrai problème diagnostique étiologique et de prise en charge thérapeutique et de suivi, vu la non-spécificité des signes cliniques et les comorbidités associées.
Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 37 cas chez qui les symptômes sont apparus après l’âge de 40 ans.
L’âge moyen des patients était de 54 ans avec une prédominance féminine à 73 %. Une atopie personnelle était présente dans 51 %, dont la rhinite allergique dans 42 %, la conjonctivite allergique dans 29 %, l’atopie familiale dans 26 %. Un syndrome d’apnée de sommeil était retrouvé dans 20 % des cas, une cardiopathie dans 18 %, une HTA dans 14 % et un reflux gastro-œsophagien dans 12 %. La symptomatologie clinique était dominée par les gènes respiratoires sifflants et la toux sèche. L’asthme était persistant modéré dans 17 % des cas et sévère dans 27 %. Une corticothérapie inhalée associée à un bronchodilatateur de longue durée d’action était prescrite chez 49 % des patients. En plus du traitement de fond classique, 28 % des cas ont été mis sous anti-leucotriène. L’asthme était contrôlé chez 34 %, partiellement contrôlé chez 40 % des cas et non contrôlé chez 26 % des cas.
L’asthme tardif pose un sérieux problème diagnostique, surtout liés à l’âge et aux comorbidités associées et reste difficile à contrôler même sous traitement bien conduit.
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Publié par Elsevier Masson SAS.