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Habitudes tabagiques chez les personnels de santé dans un hôpital régional tunisien - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.411 
J. El Ghoul 1, , W. Fki 2, C. Berrhouma 2, R. Khmakhem 2, S. Sanaii 1, H. Ayadi 2
1 Service universitaire de pneumologie, Médenine, Tunisie 
2 Service universitaire de pneumologie, CHU Hbib Bourguiba, Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’épidémie de tabagisme chez les professionnels de santé est bien réelle en Tunisie, et constitue un véritable problème de santé. Les professionnels de la santé et les médecins particulièrement ont un rôle majeur à jouer dans la lutte antitabac et doivent donner l’exemple en s’abstenant de fumer pour éviter un manque d’efficacité des stratégies de lutte contre le tabagisme. Les objectifs de ce travail étaient de déterminer les habitudes tabagiques de nos personnels soignants, et d’évaluer leurs connaissances et leurs attitudes vis-à-vis du tabagisme et de la lutte antitabac.

Méthodes

Étude transversale descriptive réalisée entre le 1er mai et le 31 juillet 2017 sur l’ensemble des professionnels de santé exerçant à l’hôpital régional de Médenine (Sud-ouest tunisien). Les données ont été recueillies par un auto-questionnaire anonyme.

Résultats

Cinq cent neuf sujets ont été enquêtés dont 57 % étaient de sexe féminin, avec un âge moyen de 41,6±5,4 ans. Le personnel paramédical prédominait, soit 83,4 % de la population étudiée. La prévalence totale du tabagisme trouvée dans notre étude était de 15,3 % (30,3 % chez les hommes, 1,3 % chez les femmes), avec une plus forte prévalence tabagique chez le personnel médical que paramédical (27,8 % versus 12,9 %). L’âge moyen de l’initiation tabagique était de 20,5 ans. Le mode de consommation tabagique le plus observé était la cigarette dans 92,3 % des cas, avec une consommation moyenne journalière de 16,7±11 cigarettes. Dans notre échantillon, la grande majorité des fumeurs (76,9 %) avaient une dépendance moyenne à forte. Le score de Fagerstrom était en moyenne statistiquement plus élevé chez le personnel paramédical (6,63±2,5) que médical (4,59±3,20). Malgré l’existence d’une loi relative à l’interdiction de fumer dans les lieux publics, un bon nombre du personnel de notre hôpital continue à fumer à l’hôpital (92,8 %) et sur les lieux de travail (69,2 %). Près de la moitié du personnel n’envisageait jamais l’abstinence tabagique pour les patients fumeurs, alors que près d’un quart des médecins (24,3 %) déclaraient ne jamais pratiquer le conseil minimal.

Conclusion

Les professionnels de santé doivent prendre conscience de leur rôle crucial dans l’aide au sevrage tabagique. Dans ce cadre, une stratégie de lutte antitabac claire, efficace et durable à l’intention des professionnels de santé doit être mise en place.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A186 - janvier 2019 Retour au numéro
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