Le bilan clinique et fonctionnel préopératoire a pour objectif d’identifier les facteurs de risque prédisposant au développement de complications post opératoire. La spirométrie reste la première étape essentielle dans toute évaluation fonctionnelle respiratoire avant résection pulmonaire. Celle-ci vise non seulement à évaluer le risque postopératoire immédiat mais également les conséquences à long terme de la résection pulmonaire sur le système respiratoire.
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les dossiers de patients porteurs CBP et opérés entre 1995 et 2017. La survie a été analysée par la méthode de Kaplan–Meier. Le seuil de signification est fixé à 5 %.
Quatre-vingt-dix patients ont été inclus. L’âge moyen de nos patients était de 58,5 ans, avec une prédominance masculine (85 hommes). Quatre-vingt-quatorze pour cent étaient tabagiques. Vingt pour cent des patients avaient une BPCO. Le type histologique était un carcinome épidermoïde dans 54 % des cas et un adénocarcinome dans 37 % des cas. Dans notre série, les stades IIB et, IIIA étaient observés dans 64 % des cas. Les types de résection chirurgicale étaient une wedge-résection (4,4 %), lobectomie (54,6 %), bi lobectomie (14,4 %) et pneumonectomie (26,6 %). La spirométrie réalisée en préopératoire a conclu chez 50 % des patients à un VEMS≥80 %, 33,3 % avaient un VEMS entre 61 et 80 %, dans 12 % des cas le VEMS était entre 41 et 60 % et était<40 % dans 4 % des cas. La survie moyenne des patients ayant un VEMS≥80 %, un VEMS entre 61 et 80 %, entre 41 et 60 % et un VEMS<40 % était respectivement de 38 mois, 31 mois, 13 mois, et 11 mois (p=0,006).
Dans notre étude, on remarque que la survie après résection pulmonaire pour cancer broncho-pulmonaire, est influencée par la valeur de la VEMS plus elle est basse plus la survie est moindre.
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Publié par Elsevier Masson SAS.