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Coût des résections majeures pour cancer pulmonaire dans un centre public tunisien - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.456 
H. Cherif 1, , M.S. Boudaya 2, B. Dhahri 1, Y. Ben Safta 2, S. Daldoul 2, M. Ben Moussa 2
1 Service de pneumologie, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 
2 Service de chirurgie A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Bien que « la santé n’ait pas de prix », la connaissance du coût des soins de santé reste une nécessité afin de pouvoir le maîtriser et pouvoir continuer à proposer les meilleurs soins possibles aux patients malgré des dépenses de plus en plus élevées. Dans la prise en charge du cancer pulmonaire, la chirurgie de résection a une place importante dans l’arsenal thérapeutique dont dispose le soignant. Il s’agit d’une chirurgie lourde qui peut nécessiter des dépenses importantes. Nous nous proposons, dans cette étude, d’évaluer le coût de ce type de chirurgie dans un centre universitaire d’un pays émergent.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 68 patients consécutifs opérés d’une néoplasie pulmonaire entre septembre 2015 et juin 2017. Le calcul du coût de l’hospitalisation était basé sur les recommandations établies par l’agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) à travers l’étude nationale des coûts à méthodologie commune.

Résultats

L’âge moyen des patients était de 58,9 ans. Soixante-seize pour cent des patients ont été opérés pour cancer bronchopulmonaire et 15 % pour métastase pulmonaire ayant nécessité une résection majeure. La durée moyenne d’hospitalisation a été de 10,5jours avec un séjour post opératoire moyen de 5,3jours. Une lobectomie a été pratiquée dans 72 % des cas. 12 % des patients ont eu une pneumonectomie. La segmentectomie a été pratiquée chez deux patients (3 %) et les résections atypiques chez 4 patients (6 %). La voie d’abord était une thoracotomie postérolatérale dans la plupart des cas (91 % des patients) et une voie mini-invasive (VATS) dans 9 % des cas. Toutes interventions confondues, le coût moyen de la prise en charge chirurgicale a été de 527€ (extrêmes, 370 et 642€). Cette somme était répartie de la manière suivante : 207€ consommables (produit d’anesthésie, consommable opératoire, médicaments), 53€ actes techniques (radiologie, anatomopathologie, examens biologiques), 115€ occupation de la salle opératoire et 152€ frais d’hospitalisation. Il n’existe pas de différence significative entre les patients opérés par thoracotomie et ceux opérés par VATS.

Conclusion

Comparé à celui des pays occidentaux, le coût de la prise en charge chirurgicale des cancers pulmonaires reste très bas sous nos cieux. Ce résultat traduit la restriction importante en moyens mis à la disposition mais montre aussi qu’une chirurgie de qualité peut être proposée moyennant une adaptation du chirurgien aux conditions socioéconomiques dans lesquelles il pratique son art.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A203 - janvier 2019 Retour au numéro
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