Le pneumothorax spontané est une affection fréquente souvent bénigne mais peut mettre en jeu le pronostic vital. Malgré le drainage thoracique, le risque d’évolution vers la chronicité n’est pas négligeable. L’objectif de notre étude est d’identifier les facteurs prédictifs de l’évolution vers un pneumothorax chronique.
Étude rétrospective descriptive et comparative incluant les patients hospitalisés pour pneumothorax spontanés entre 2005–2016. Un pneumothorax chronique est défini par l’absence de retour du poumon à la paroi au bout de 5jours. Nous avons réparti notre population en 2 groupes, G1 : pneumothorax chronique (n=64) et G2 : dont la durée de retour du poumon à la paroi est dans les 5 premiers jours d’hospitalisation (n=36).
L’étude a inclus 100 patients admis pour pneumothorax avec un âge moyen de 38,5 ans et une prédominance masculine (99 %). Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les 2 groupes en termes d’âge, genre et d’intensité de l’intoxication tabagique. La broncho-pneumopathie chronique obstructive était la pathologie sous-jacente la plus fréquente (G1 : 10 % vs G2 : 5 %). Le délai moyen du retour du poumon à la paroi était de 16jours dans le G1 et 4jours dans le groupe 2. Le pneumothorax était total complet chez 84 % des patients du G1 (vs G2 : 75 %) (p=0,4). On note une prédominance de l’atteinte du côté droit (68 % vs 65 %, p=0,48). 78 % des patients du G1 et 73 % du G2 avaient bénéficié du drainage thoracique (p=0,5). Le scanner thoracique avait objectivé des bulles d’emphysème chez 50 % des patients du G1 (vs G2 : 30 %, p=0,21). Seul le caractère secondaire du pneumothorax était significativement associé à la chronicité (G1 : 59 % vs G2 : 27 % ; p=0,03).
Nous avons conclu à travers notre étude que le caractère secondaire du pneumothorax constitue un facteur prédictif de l’évolution vers la chronicité.
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Publié par Elsevier Masson SAS.