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Prévalence et impact du syndrome d’hyperventilation sur le contrôle et la qualité de vie dans l’asthme difficile : une étude prospective - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.014 
G. Garcia 1, 2, 8, , J. Frija-Masson 3, 4, L. Godinas 5, C. Piedvache 6, A. Belguendouz 7, 8, L. Plantier 9, C. Rolland-Debord 10, 11, T. Perez 12, 13, C. Sattler 7, 8, C. Chenivesse 14, H. Agostini 6, M. Humbert 1, 2, 8, P. Lavezeniana 15, C. Taille 16
1 Université Paris-Sud, faculté de médecine, université Paris-Saclay, Le Kremlin-Bicêtre, France 
2 Inserm UMR_S 999, hôpital Marie-Lannelongue, Le Plessis Robinson, France 
3 AP–HP, groupe hospitalier Bichat, service de physiologie–explorations fonctionnelles, Paris, 75018, France 
4 UMR Inserm U1141, université Paris Diderot, Paris, France 
5 Department of respiratory diseases, university hospital Gasthuisberg, Herestraat 49, 3000 Leuven, Belgium 
6 Assistance publique-hopitaux de Paris, unité de recherche clinique des hôpitaux Paris-Sud, hôpital universitaire Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France 
7 Université Paris-Sud, faculté de médecine, université Paris-Saclay, Le Kremlin-Bicêtre, France 
8 AP–HP, service de pneumologie, centre de référence de l’hypertension pulmonaire, hôpital Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France 
9 Service de pneumologie et explorations fonctionnelles respiratoires, CHU de Tours université de Tours, CEPR/Inserm UMR1100, Tours, France 
10 Sorbonne université, Inserm, UMRS1158 neurophysiologie respiratoire expérimentale et clinique, F-75005 Paris, France 
11 AP–HP, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles Foix, service de pneumologie et réanimation médicale du département R3S, F-75013 Paris, France 
12 CHU Lille, service de pneumologie et service EFR, 59000 Lille, France 
13 Inserm U1019 – CNRS UMR 8204 université de Lille, Lille, France 
14 CHU Lille, service de pneumologie et immuno-allergologie, Inserm U1019–CNRS UMR 8204 université de Lille, Lille, France 
15 Sorbonne université, Inserm, UMRS 1158, neurophysiologie respiratoire expérimentale et Clinique; AP–HP, hôpital Pitié-Salpêtrière, service d’explorations fonctionnelles de la respiration, département “R3S”, Pôle PRAGUES, Paris, 75013, France 
16 Service de pneumologie et centre de référence des maladies pulmonaires rares, université Paris Diderot, Inserm UMR 1152, 75018, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’asthme difficile est défini par un contrôle insuffisant des symptômes malgré un traitement maximal. Le syndrome d’hyperventilation (SHV) peut contribuer au mauvais contrôle de la maladie.

Méthodes

La prévalence du SHV a été étudiée, dans le cadre d’une étude prospective menée dans 3 centres experts, dans une population de patients asthmatiques difficiles définis par un ACT<18, un traitement de palier 4 ou 5 du GINA depuis au moins 12 mois et un VEMS>50 %. Le diagnostic de SHV était confirmé par l’existence de symptômes et la mise en évidence d’une ventilation anormale (PaCO 2<30mmHg avec D(A-a)0 2 normale au repos ou maintien d’une P ET CO 290 % de la P ET CO 2 de base après 5minutes de respiration spontanée et/ou symptomatologie clinique lors du test d’hyperventilation), et l’absence de pathologie organique.

Résultats

Au total, 152 patients ont été inclus dont 66,5 % de femmes. L’âge médian était de 46 ans [36,5/54] et l’IMC de 26,8 [22/31]. Trente pour cent des patients recevaient une corticothérapie orale quotidienne et 22 % de l’omalizumab. L’ACT médian à l’inclusion était de 14 [10/17] et la fréquence annuelle du recours aux soins était élevée (3,0 exacerbations [1,0/6,0]). Le VEMS médian était de 77 % (62,5/91). Le diagnostic de syndrome d’hyperventilation était retenu chez 61/138 patient soit 44,2 % de la population. Aucun événement indésirable n’a été noté au cours de cette étude. Le SHV était plus fréquent chez les femmes (80,3 % dans la population SHV+vs 57,1 %, p<0,01). Les patients SHV+avaient un ACT plus bas (11 [8/16] vs 15 [12/17]) et une altération significative de la qualité de vie mesurée par le SF36 (santé physique 35,4 [23/51,3] vs 45,1[32,5/60,3] [p<0,01] ; santé psychique 53,6 [28,2/68,2] vs 58,9 [41,4/75,4] [p<0,05]) et l’AQLQ 4,0 [3/4] vs 5,0 [4/5]. Le score HAD était significativement altéré score anxiété à 9,00 [6/12] vs 7,0 [4/10] (p<0,05) et dépression à 5,0 [2/9] vs 3,0 [1/7] (p<0,05).

Conclusion

Le diagnostic de syndrome d’hyperventilation est confirmé chez 44 % des patients asthmatiques difficiles adressés dans un centre expert d’asthme. L’impact du SHV sur le contrôle de l’asthme, la qualité de vie et l’anxiété/dépression est très important. Le SHV devrait être recherché systématiquement dans cette population avant instauration d’un traitement de palier 5 du GINA. L’impact d’une prise en charge spécifique du SHV doit être évalué spécifiquement.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A3-A4 - janvier 2019 Retour au numéro
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