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Évaluation de l’efficacité et de la tolérance du rituximab chez les patients atteints d’une pneumopathie d’hypersensibilité chronique (PHS) : étude observationnelle rétrospective - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.010 
M. Ferreira , S. Marchand-Adam
 Pneumologie, Tours, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La pneumopathie d’hypersensibilité (PHS) chronique peut évoluer vers une fibrose pulmonaire malgré l’éviction antigénique. Il n’existe aucune recommandation pour la prise en charge de la PHS chronique. En raison de son effet immunosuppresseur spécifique, le rituximab a été proposé comme un potentiel traitement de la PHS réfractaire. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance du rituximab sur la fonction respiratoire de patients atteints de PHS chronique.

Méthodes

Dans une étude rétrospective multicentrique française chez des patients avec PHS chronique, nous avons analysé l’évolution de la capacité vitale forcée (CVF) à 6 mois de l’introduction du rituximab (n=23).

Résultats

La durée médiane de suivi après la 1re perfusion de rituximab était de 16 mois (2 ; 50). Lors de l’initiation du rituximab, à M0, les patients présentaient une CVF médiane de 56 % de la valeur prédite (29 % ; 102 %) et une DLCO médiane de 35 % de la valeur prédite (16 % ; 73 %). À M+6, un patient était décédé et 2 n’étaient plus en capacité de réaliser des EFR. Les 20 autres patients avaient présenté une baisse de la CVF entre M-6 et M0 (−7,5 % en médiane [−21 % ; 0 %], p=0,001) puis avaient une CVF qui ne changeait pas significativement entre M0 et M+6 (−2,5 % en médiane [−15 % ; 19 %], p=0,25). Le rituximab s’associait à une diminution de la dose médiane de corticoïdes de 2,5mg (−585mg ; 10mg) à M+6. En comparant les patients répondeurs ou stables (baisse de la CVF de moins de 2,5 % à M+6) aux autres patients, nous n’avons pas trouvé de facteurs prédictifs de réponse en dehors de l’absence d’infections sous rituximab (p=0,019). La tolérance globale du rituximab était bonne hormis 30 % d’infections respiratoires, 4 % d’infections urinaires et 1 décès imputable au traitement (Fig. 1).

Conclusion

Certains patients atteints de PHS chronique évolutive semblent pouvoir bénéficier d’un traitement par rituximab sans que des facteurs prédictifs de réponse puissent être identifiés. Une étude prospective est nécessaire pour déterminer l’intérêt du rituximab dans les PHS chroniques fibrosantes.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 10 - janvier 2020 Retour au numéro
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