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Évaluation nutritionnelle chez les patients traités pour cancer du poumon - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.235 
K. Abdelmouleh, N. Kallel , I. Yangui, W. Feki, S. Kammoun
 Service de pneumologie, CHU Hedi-Cheker, Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La prise en charge nutritionnelle fait partie intégrante de l’approche du soin en oncologie. Il est évident que la dénutrition est une cause de la survenue de complications avec mauvaise réponse au traitement. Le but de notre étude est d’évaluer l’état nutritionnel des patients traités pour cancer du poumon et de rechercher les causes et les conséquences de cette dénutrition.

Méthodes

Étude prospective descriptive et analytique intéressant les patients traités pour cancer du poumon dans le service de pneumologie de Sfax entre juillet et septembre 2019. La dénutrition était retenue si IMC<17kg/m2 ou perte de poids>10 % en 6 mois. Les scores Mini-Nutritional Assessment (MNA) et Scored Patient Generated Subjective Global Assessment (PG-SGA) ont été utilisés.

Résultats

On a inclus 25 patients, d’âge moyen 57,8 ans. Cinq patients étaient des fumeurs actifs. Dix-huit patients étaient au stade IV. En interrogeant les patients sur leur régime alimentaire, vingt patients déclarent avoir 3 repas par jour, 4 patients mangent un à deux repas par jour. Le lieu du repas était fixe pour 18 patients. Huit patients ne mangent aucune collation entre les repas ; 6 patients prennent 1 collation. Concernant les causes de perturbation du régime alimentaire : la dysphagie (n=5), modification du goût (n=15), nausée vomissement (n=10), perte de l’appétit (n=14), mucite (n=8), dépression (n=6), perte de l’autonomie (n=2). Selon IMC du patient et le pourcentage de perte de poids : une dénutrition était notée chez 13 patients, elle était sévère chez 8 patients. Selon MNA, l’état nutritionnel était normal chez 5 patients, un risque de malnutrition chez 11 patients, et un mauvais état nutritionnel chez 9 patients. Selon PSGA : 2 patients ne nécessitent pas une prise en charge nutritionnelle, un conseil diététique était nécessaire pour le patient dans 4 cas. Une intervention sérieuse avec prise en charge nutritionnelle était nécessaire chez 14 patients. L’étude analytique a trouvé que la dénutrition était plus fréquente chez les tabagiques actifs (p=0,005) et dans le stade IV de la maladie. Une progression tumorale était plus fréquente chez les patients dénutris mais cette relation n’est pas statistiquement significative.

Conclusion

La prise en charge nutritionnelle est l’un des piliers de la prise en charge en cancérologie. Une évaluation nutritionnelle doit être faite quotidiennement avant et au cours du traitement afin d’éviter les complications du traitement et de garantir une meilleure réponse.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 112 - janvier 2020 Retour au numéro
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