Le kyste hydatique du poumon est une infection parasitaire causée par un cestode : Echinococcus. Après le foie, le poumon constitue le siège le plus fréquent du kyste hydatique, représentant 10 à 30 % de toutes les localisations. Le diagnostic repose essentiellement sur l’imagerie. Il est aisé dans les formes typiques tandis qu’il est difficile dans certains cas.
Étude rétrospective concernant 226 cas recensés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn-Rochd de Casablanca sur une période de 19 ans.
Il s’agissait de 115 femmes et 111 hommes avec une moyenne d’âge de 37 ans. La clinique était faite de douleur thoracique dans 82 % des cas, de toux dans 83 % des cas, d’hémoptysie dans 38 %, d’hydatidoptysie dans 14 % et d’une vomique hydatique dans 2 % des cas. Le téléthorax a objectivé une opacité homogène dans 142 cas, une image hydro-aérique dans 52 cas, un aspect en lâcher de ballons dans 30 cas, un aspect de rétention des membranes et une opacité de type pleural dans 2 cas chacun. La localisation du kyste hydatique était droite dans 72 % et bilatérale dans 12 %. La TDM thoracique a retrouvé un kyste hydatique pulmonaire sain dans 104 cas, remanié dans 62 cas, rompu dans la plèvre dans 40 cas et rompu dans les bronches dans 20 cas. La bronchoscopie a visualisé des membranes hydatiques dans 26 % des cas. Le kyste hydatique était unique dans 76 % des cas, associé à une atteinte hépatique dans 17 %, a une atteinte splénique dans 6 %, à une atteinte pariétale dans 4 %, à une atteinte cardiaque dans 2 %, à une atteinte médiastinale et péritonéale dans 2 % des cas et à une atteinte diaphragmatique et génitale dans 0,5 % des cas. Le traitement était chirurgical dans 182 cas et médical dans 44 cas. L’évolution était bonne dans 97 %.
Nous soulignons l’intérêt de l’imagerie thoracique dans le diagnostic positif des hydatidoses thoraciques notamment dans les cas atypiques.
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Publié par Elsevier Masson SAS.