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Intérêt de l’échographie pulmonaire dans le diagnostic du syndrome thoracique aigu chez des enfants suivis pour drépanocytose - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.275 
H. El Jurdi 1, C. Delestrain 1, C. Pondarré 2, R. Epaud 1, F. Madhi 1,
1 Centre des maladies respiratoire rares, Créteil, France 
2 Centre de la drépanocytose, Créteil, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’échographie thoracique prend une part de plus importante dans le diagnostic et le suivi des pathologies pulmonaires de l’enfant. L’objectif de ce travail est de décrire les lésions pulmonaires observées à l’échographie pulmonaire (LUS) chez des enfants suivis pour drépanocytose et présentant des signes cliniques de syndrome thoracique aiguë.

Méthodes

Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective portant sur 35 enfants suivis pour drépanocytose, âgés entre 4 et 18 ans, qui ont présenté des signes cliniques de syndrome thoracique aigu au centre hospitalier intercommunal de Créteil (CHIC) entre mai 2017 et mars 2019. Tous ont eu au moins une radiographie thoracique de face (CXR) et une LUS pendant leur séjour. Le STA a été défini par l’association de signes cliniques et de signes radiographiques (groupe CXR ACS) ou échographiques. Le groupe LUS ACS a été défini comme l’association de signes cliniques et échographiques de STA avec une CXR négative. Les signes cliniques comprenaient de la fièvre, des douleurs thoraciques, une hypoxémie, une tachypnée, des sibilants, une toux ou une détresse respiratoire aiguë.

Résultats

Trente-sept patients ont été inclus. Deux exclus a posteriori pour absence de radiographie de thorax. La radiographie thoracique n’a détecté que 43 % des cas de STA, tandis que l’échographie pulmonaire 100 % des cas. Les signes cliniques de STA étaient plus sévères dans le groupe CXR ACS. Les signes échographiques de STA étaient homogènes entre les différents patients, incluant consolidations avec bronchogrammes et lignes B. Soixante et onze pour cent des épanchements pleuraux ont été détectés uniquement par l’échographie pulmonaire. Quatre-vingt pour cent des enfants du groupe ACS LUS ont été transfusés ou échangés malgré l’absence de signes radiographiques de STA.

Conclusion

L’échographie pulmonaire pourrait être une solution plus informative et moins invasive que la radiographie thoracique pour le diagnostic du syndrome thoracique aigu. La transfusion ou l’échange précoces basés sur des signes cliniques et échographiques pourraient éviter l’aggravation clinique dans la majorité des cas. De futures études prospectives randomisées sont nécessaires pour valider nos observations.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 128 - janvier 2020 Retour au numéro
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