S'abonner

Pollution atmosphérique et rhinite allergique dans la cohorte Constances - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.287 
M. Savouré 1, , E. Lequy-Flahault 2, D. Vienneau 3, K. De Hoogh 3, M. Goldberg 4, M. Zins 4, R. Nadif 1, B. Jacquemin 5
1 UMR 1168, Villejuif, France 
2 UMR 1168, UMS 011, Villejuif, France 
3 Swiss Tropical and Public Health Institute, University of Basel, Bâle, Suisse 
4 UMS 011, Villejuif, France 
5 UMR 1168, U1085, Villejuif, Rennes, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

La prévalence de la rhinite a augmenté au cours des dernières décennies et l’un des facteurs environnementaux qui pourrait en partie expliquer cette augmentation est la pollution atmosphérique.

Méthodes

Parmi les 26 737 participants inclus jusqu’en décembre 2013 dans la cohorte française en population générale Constances, 21 507 (80 %) ont complété le module rhinite du questionnaire de suivi annuel de 2014. La rhinite allergique (RA) vie a été définie par une réponse positive aux questions « Au cours de votre vie avez-vous déjà eu des problèmes d’éternuements, nez qui coule ou nez bouché quand vous n’étiez pas enrhumé(e) et n’aviez pas la grippe ? » et « Au cours de votre vie, avez-vous déjà eu des allergies nasales, y compris le rhume des foins ? ». La RA actuelle a été définie chez les participants ayant déclaré une RA vie et des symptômes nasaux dans les 12 derniers mois. L’exposition annuelle en 2014 au dioxyde d’azote (NO 2), aux particules de diamètre aérodynamique ≤2,5μM (PM 2.5) et au carbone suie (BC) a été estimée à l’adresse résidentielle des participants depuis leur inclusion à partir d’un modèle Land-Use Regression. Les associations entre l’exposition à long terme (moyenne annuelle) à la pollution atmosphérique et la rhinite ont été estimées à l’aide d’un modèle logistique ajusté sur l’âge, le sexe, le tabac et le niveau de diplôme, exprimées pour une augmentation d’un intervalle interquartile.

Résultats

Au total, 18 732 participants ont été inclus dans les analyses (âge moyen=53 ans, 55,7 % de femmes, 12,8 % asthmatiques vie). Les prévalences de la RA au cours de la vie et de la RA actuelle étaient de 43,3 % et 32,8 % respectivement. Des associations significatives et positives ont été mises en évidence entre chacun des polluants et la RA actuelle (odds ratio ajustés pour une augmentation de 15μg.m−3 de NO 2 : 1,21 [1,11–1,31], pour une augmentation de 5μg.m−3 de PM 2.5 : 1,23 [1,11–1,36], pour une augmentation de 10−5 μg.m−1 de BC : 1,29 [1,15–1,44]). Les résultats étaient similaires parmi les participants non-fumeurs ou parmi ceux pour lesquels l’adresse n’avait pas changé depuis l’inclusion.

Conclusion

L’exposition à la pollution atmosphérique est associée à la RA actuelle chez l’adulte en population générale. Au vu de la prévalence très élevée de la rhinite, et des coûts que celle-ci engendre, ces résultats ont un impact important en santé publique et renforcent la nécessité de diminuer l’exposition à la pollution atmosphérique de la population.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 12 - N° 1

P. 133 - janvier 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Pathologies pleuropulmonaires fréquentes chez les cultivateurs et les planteurs au service de pneumo-phtisiologie (PPH) du CHU de Cocody de 2010 à 2016
  • K.D. Tchami Biamou, A. Kouassi Boko, V.E. Aka-Danguy, B. Koffi N’goran, M.O. Koffi, K.S.R. Bedi, A. Kone-Assi
| Article suivant Article suivant
  • Pneumopathies d’hypersensibilité : à propos de 23 cas
  • A. Ouardi, K. Megherbi, A. Benzait, K. Embarek, A. Benchettah, A. Bouchareb, M.A. Bennani