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L’oxygénation à haut débit prolonge le temps d’endurance à l’exercice dans la pneumopathie interstitielle diffuse - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.323 
Y. Al Chikhanie 1, , F. Hérengt 2, D. Veale 2, S. Vergès 3
1 UGA de Grenoble, Dieulefit, France 
2 Dieulefit Santé, Dieulefit, France 
3 Laboratoire HP2, CHUGA, Grenoble, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Malgré des gaz du sang de repos souvent normaux, les patients atteints de pneumopathie interstitielle diffuse (PID) présentent une désaturation rapide à l’effort et expriment une dyspnée précoce et sévère. D’autre part, le temps d’endurance est un indicateur pertinent de la tolérance à l’effort chez les patients atteints de PID [1]. Bien qu’il n’existe pas de recommandation précise sur l’oxygénothérapie à l’effort dans la PID, l’oxygénation à haut débit chauffée et humidifiée (OHD), qui améliore le temps d’endurance chez le BPCO [2], pourrait augmenter la capacité à l’effort et le temps d’endurance à l’effort, et ainsi optimiser l’entraînement dans le cadre de la réhabilitation respiratoire.

Méthodes

Nous avons comparé les temps d’endurance sur cyclo-ergomètre successivement en air ambiant (AA), sous oxygène nasal conventionnel (O2) et sous OHD chez les patients atteints de PID admis au centre en hospitalisation complète pour un programme de réhabilitation respiratoire. Le premier test était effectué en AA, le second sous O2 (4L/min), et le troisième sous OHD via le système MyAirvo2 © (FiO2=0,5, humidifié à 100 %, T=34°C).

Résultats

À ce stade de l’étude, 12 patients avec un diagnostic de PID (8 hommes et 4 femmes) d’une moyenne d’âge de 74 ans, avec une PaO2 moyenne au repos en AA de 7,6kPa, ont participé à 3 tests d’endurance sur cyclo-ergomètre à la puissance de 70 % de la Pmax déterminée préalablement par une épreuve d’effort incrémentale. Comparés au temps d’endurance sous AA (médiane 113 s), celui-ci était supérieur sous O2 (4L/min) (médiane 366 s), et bien supérieur sous OHD (médiane 610 s). La FC, la SpO2, et la dyspnée de fin d’exercice n’étaient pas différentes sous OHD comparativement aux 2 autres conditions malgré des temps d’endurance supérieurs (Fig. 1).

Conclusion

L’OHD améliore significativement le temps d’endurance chez les patients atteints de PID. Des études complémentaires seraient intéressantes pour préciser l’apport de l’OHD dans l’optimisation des programmes de réentraînement à l’effort chez ces patients sévèrement affectés par la dyspnée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 147-148 - janvier 2020 Retour au numéro
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