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Profil de la co-infection VIH et tuberculose - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.358 
M. Berkchi 1, , M. Daoudi 1, M. Soualhi, Professeur 2, R. Zahraoui, Professeur 2, K. Marc, Professeur 2, J. Benamor, Professeur 2, J.E. Bourkadi, Professeur 2
1 Médecine, Rabat, Maroc 
2 Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La tuberculose et le VIH sont des problèmes majeurs de santé publique. La co-infection tuberculose VIH est une association grave et mortelle. L’objectif de notre étude est de traiter les aspects épidémiologiques, cliniques, bactériologiques, radiologiques et évolutifs chez les sujets co-infectés ayant une découverte récente de leur statut sérologie VIH.

Méthodes

C’est une étude rétrospective portant sur 28 cas de co-infection VIH et tuberculose colligés entre janvier et juin 2019 au service de phtisiologie de l’hôpital Moulay Youssef de Rabat.

Résultats

Il s’agit de 16 hommes (57 %) et 12 femmes (43 %). L’âge moyen est de 36 ans. 78 % des patients avaient des conduites à risques, l’antécédent de tuberculose était retrouvé dans 7 % des cas et le tabagisme était présent dans 64 % des cas. Les manifestations cliniques étaient dominées par des signes généraux chez tous nos patients, une toux productive retrouvée dans 6 cas, associée à une dyspnée dans 12 cas, hémoptysie retrouvée dans 2 cas et dyspnée dans 6 cas. Sur la radiographie thoracique, les aspects radiologiques retrouvés : le syndrome interstitiel dans 64 % des cas, épanchements pleuraux dans 36 % des cas, opacités excavées dans 29 % des cas. La recherche de BAAR était positive à l’examen direct dans 64 % des cas et dans 36 % des cas, le diagnostic de la tuberculose a été établi par la mise en évidence de GeneXpert dans les expectorations bronchiques pour 22 % des cas et dans l’aspiration bronchique pour 14 % des cas. Soixante-dix-neuf pour cent des patients avaient une tuberculose multifocale : miliaire tuberculose retrouvée dans 50 % des cas, tuberculose ganglionnaire dans 50 % des cas, pleurale dans 36 % des cas, ostéomédullaire dans 7 %des cas, péricardique dans 7 % des cas et neuro-méningé dans 7 % des cas. Tous les patients étaient mis sous traitement antibacillaire de première ligne. Les effets indésirables étaient objectivés chez 42 % des patients, qui étaient majeurs dans 22 % des cas, imposant le changement du protocole thérapeutique. Le décès est survenu dans 36 % des cas.

Conclusion

La co-infection tuberculose/VIH est une association grave et dont la tuberculose se déclare, dans la majorité des cas, sous ses formes graves. Ceci justifie la mise en œuvre systématique de mesures de prévention chez les patients séropositifs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 162 - janvier 2020 Retour au numéro
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