L’asthme difficile est un asthme qui reste non contrôlé malgré une prise en charge jugée optimale. Il impose une évaluation des facteurs déclenchants notamment la non-adhérence au traitement et la mauvaise technique d’inhalation.
Étude prospective ayant inclus 40 enfants suivis dans notre service pour un asthme difficile à contrôler. L’observance du traitement a été évaluée grâce à un questionnaire validé Morisky et l’attitude envers le traitement grâce au Drug Attitude Inventory (DAI).
La majorité des patients (59 %) avaient des conditions socioéconomiques moyennes. Le score de contrôle ACT moyen était de 15,15±3,39. Le type de dispositif d’inhalation était l’aérosol doseur dans 87,2 % des cas, et les inhalateurs de poudre sèche dans 12,8 % des cas. Seulement 5 patients avaient une mauvaise technique d’inhalation malgré l’éducation thérapeutique. Selon le score de Morisky 85 % des patients étaient compliants au traitement, selon le DAI, 52,6 % pensaient que le traitement contrôle leur santé psychologique et physique, 36 % se sentaient bizarre en utilisant le traitement, 13,2 % ressentaient une fatigue après utilisation du traitement. Les patients inobservants étaient plus souvent mal contrôlés durant le dernier mois (p=0,048). Les facteurs influençant la mauvaise observance thérapeutique étaient le refus des parents de la maladie (p=0,002) et du traitement (p=0,022). Toutefois, le type du dispositif d’inhalation, la fréquence du contrôle médical, le nombre d’exacerbation et d’hospitalisation, le niveau d’instruction des parents et les conditions socioéconomiques n’influençaient pas l’observance.
L’observance thérapeutique est le principal facteur de contrôle de l’asthme. Une éducation adaptée des parents et des enfants asthmatiques en identifiant les raisons du refus pourrait améliorer la compliance au traitement.
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Publié par Elsevier Masson SAS.