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Impact du pharmacien hospitalier dans la sécurisation du parcours de soins ville–hôpital des patients asthmatiques hospitalisés dans un service de pneumologie - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.027 
A. Leleux 1, M. Perez 1, , O. Le Rouzic 2, J. Verhille 2, C. Chuffart 2, T. Perez 2, N. Bautin 2, J.F. Bervar 2, B. Decaudin 1, P. Odou 1, C. Chenivesse 2
1 Institut de pharmacie, Lille, France 
2 Département de pneumologie immuno-allergologie, Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Une expérimentation de coopération entre pneumologues et pharmaciens hospitaliers a été menée dans un service de pneumologie du CHU de Lille afin de sécuriser le parcours de soins en travaillant sur les points critiques de transition (entrée, sortie). Ce travail vise à évaluer l’impact de l’intervention du pharmacien (IP) (action induisant directement une modification de la prise en charge du patient ou de sa thérapeutique médicamenteuse) dans cette sécurisation du parcours des patients hospitalisés pour exacerbation sévère de leur asthme.

Méthodes

Étude prospective et monocentrique sur 4 mois, incluant tout patient>18 ans hospitalisé pour exacerbation d’asthme. Des entretiens pharmaceutiques étaient réalisés à l’admission et à la sortie du patient (conciliations médicamenteuses) avec appel systématique du pharmacien officinal du patient. Les caractéristiques sociodémographiques des patients ont été recueillies. Les erreurs de prescription à l’admission et/ou de retranscription dans le courrier de sortie ont été relevées, à partir desquelles une IP était proposée au pneumologue.

Résultats

Au total, 37 patients ont été inclus (âge 56±17,1 ans, sex-ratio H/F 0,61, IMC 30,1±9,7kg/m2). Le VEMS était de 55,8±20,4 %. À l’admission, nous avons relevé 8,4±5,2 médicaments par patient. Au total, 49 erreurs ont été identifiées par rapport au traitement à domicile, soit 1,3±1,2 erreurs par patient. Les IPs ont consisté en une adaptation posologique, un ajout, une substitution, une optimisation des modalités d’administration et un arrêt du traitement dans 38,8 %, 26,5 %, 16,3 %, 12,2 % et 6,1 % des cas, respectivement. Toutes ont été acceptées par le pneumologue. Au total, 75,7 % des patients ont bénéficié d’un entretien de sortie, ce qui a permis de relever 31 erreurs. Les IPs ont consisté en un ajout, une adaptation posologique, une substitution, une optimisation des modalités d’administration et un arrêt du traitement dans 32,3 %, 22,6 %, 19,4 %, 19,4 % et 6,5 % des cas, respectivement. Le taux d’acceptation des IPs est de 96,8 %. La majorité des erreurs détectées à l’admission et la sortie portait sur les médicaments à visée respiratoire (selon la classe ATC) dans 38,8 % et 29,0 % des cas, respectivement. Le détail des erreurs figure dans le Tableau 1.

Conclusion

La bonne coopération entre pneumologue et pharmacien a permis de corriger de nombreuses divergences aux points critiques de transition des patients asthmatiques. Il serait intéressant de définir un plan d’action afin de prévenir ces erreurs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 19-20 - janvier 2020 Retour au numéro
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