S'abonner

L’immunothérapie est-elle plus efficace chez les patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules métastatique RAS muté ? Quel est l’apport de la charge mutationnelle tumorale dans la sélection des patients ? - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.448 
C. Deldycke 1, , J. Dutilh 2, L. Karayan-Tapon 3, S. Milin 4
1 Oncologie médicale, Poitiers, France 
2 Pneumologie, Poitiers, France 
3 Biologie moléculaire, Poitiers, France 
4 Anatomopathologie, Poitiers, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Aucune thérapeutique spécifique des cancers bronchiques non à petites cellules métastatiques avec mutation du gène RAS n’est établie. Des marqueurs prédictifs de réponse à l’immunothérapie sont à l’étude comme la quantification de la charge mutationnelle [1]. L’objectif principal de notre étude est d’évaluer la survie sans progression à 6 mois de traitement par immunothérapie selon le statut RAS et la charge mutationnelle.

Méthodes

Tous les patients atteints d’un CBNPC non épidermoïde, localement avancé ou métastatique, avec mutation du gène RAS ou sans aucune mutation et ayant reçu une immunothérapie entre février 2016 et novembre 2018 étaient éligibles. Il s’agissait d’une étude monocentrique menée au CHU de Poitiers, observationnelle et rétrospective. La charge mutationnelle tumorale a été évaluée par le test Foundation One.

Résultats

Les patients avec mutation du gène RAS ont une meilleure survie sans progression sous immunothérapie quelle que soit la valeur de charge mutationnelle (HR=0,31 ; IC95 %=[0,11–0,83] ; p=0,002). En revanche, pour les tumeurs RAS sauvage avec TMB inférieure à 20 mutations par mégabase, la SSP à 6 mois n’est que de 8 % contre 100 % en cas de charge mutationnelle élevée (p=0,0007) (Fig. 1).

Conclusion

L’immunothérapie est plus efficace dans les CBNPC métastatiques avec mutation du gène RAS indépendamment de la valeur de PD-L1 et de la charge mutationnelle tumorale. Au vu des résultats décevants de l’immunothérapie chez les patients porteurs d’un CBNPC RAS sauvage avec une charge mutationnelle inférieure à 20 mutations par mégabase, il semble que l’évaluation de cette dernière puisse être utilisée comme facteur prédictif de « non réponse » à l’immunothérapie des tumeurs RAS sauvages.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 12 - N° 1

P. 201-202 - janvier 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Rechallenge avec les inhibiteurs des points de contrôle immunitaires (ICPis) : issues cliniques dans une cohorte nationale française de patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC)
  • M. Giaj Levra, E. Gobbini, M. Pérol, J.B. Assié, M. Duruisseaux, D. Coupez, R. Gervais, V. Westeel, M. Delaunay, F. Guisier, R. Veillon, V. Gounant, E. Giroux Leprieur, F.R. Vanel, N. Chaabane, E. Dansin, H. Babey, C. Decroisette, F. Barlesi, D. Catherine, P. Fournel, L. Mezquita, Y. Oulkhouir, A. Canellas, B. Duchemann, O. Molinier, D. Moro-Sibilot, A.C. Toffart
| Article suivant Article suivant
  • Folfiri versus Topotecan en deuxième ligne thérapeutique du carcinome à petites cellules. Étude rétrospective
  • M. Roumila, C. Dujon, J. Talb, C. Colin, C. Dehe, M.C. Menitti, A. Darmon, R. Azarian