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Impact du tabagisme sur le cancer bronchopulmonaire non à petites cellules après résection curative - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.464 
H. Rejeb 1, , H. Kamoun 1, S. Zairi 2, H. Smadhi 1, I. Akrout 1, D. Greb 1, H. Ben Abdelaghaffar 1, H. Hassen 1, L. Fekih 1, M.L. Megdiche 1
1 Service de pneumologie Ibn-Nafiss, hôpital Abderahmane-Mami, Ariana, Tunisie 
2 Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, hôpital Abderrahmane-Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le cancer primitif du poumon est actuellement la principale cause de mortalité liée au cancer dans le monde. La chirurgie reste la seule modalité potentiellement curative pour les patients atteints d’un cancer bronchopulmonaire non à petites cellules (CBPNC) au stade précoce. La récidive postopératoire se produit même après une résection complète. Des études épidémiologiques ont clairement établi que le tabagisme est le principal facteur de risque de développement d’un cancer du poumon avec une relation dose–réponse. Le but de cette étude était d’évaluer l’importance du tabagisme en tant que facteur prédictif de récidive après résection curative du cancer du poumon.

Méthodes

Nous avons réalisé une étude rétrospective et comparative incluant 92 cas de cancer du poumon opérés, hospitalisés dans le service de pneumologie Ibn-Nafiss de l’hôpital Abderrahmane-Mami entre 2010 et 2018. Les patients ont été divisés en deux groupes : (G1) : 53 patients sans récidive tumorale, (G2) : 39 patients présentant une récidive tumorale.

Résultats

Tous les patients étaient des hommes. L’âge moyen était de 62 ans dans les deux groupes. Le délai moyen de diagnostic était G1=62jours, G2=92jours. Le type histologique le plus fréquent était l’adénocarcinome (G1=55 %, G2=58 %), puis le carcinome épidermoïde (G1=36 %, G2=26 %). Une chimiothérapie adjuvante était indiquée chez 77 % du G1 et à 59 % du G2 ; p=0,003 et la radiothérapie adjuvante chez 45 % du G1 et 16 % du G2 ; p=0,0001. La récidive tumorale a été notée chez 42 % des patients. Tous étaient fumeurs et avaient une consommation moyenne de tabac de 45 paquets-années (PA). Nous avons constaté que 84 % du G2 avaient des antécédents de tabagisme25 PA. La récidive était plus fréquente pour l’adénocarcinome, 66 % du G2. Le site de récidive le plus fréquent était le poumon (66 %), suivi des métastases cérébrales (20 %) et de la glande surrénale (10 %). Le délai moyen entre la récidive et le traitement chirurgical était plus court pour le groupe ayant déjà fumé<25 PA, 9 mois contre 13 mois ; p=0,02. De même pour la survie qui était meilleure pour le groupe qui avait des antécédents de tabagisme<25 PA, 69 mois contre 45 mois ; p=0,04.

Conclusion

La récidive était plus fréquente pour l’adénocarcinome et pour les patients n’ayant pas reçu de chimiothérapie ou de radiothérapie adjuvante. Le délai entre la chirurgie et la récidive était plus court chez les patients de moins de 25PA et une meilleure survie était observée chez les patients de moins de 25PA.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 211 - janvier 2020 Retour au numéro
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