Le cancer bronchopulmonaire (CBP) est souvent révélé à un stade tardif. L’annonce d’un traitement par chimiothérapie palliative constitue un turn-over psychosocial et engendre un retentissement sur la qualité de vie. L’objectif de notre étude était de déterminer l’impact de la chimiothérapie palliative sur la qualité de vie des patients atteints de CBP sur le plan psychique, physique, socioéconomique et éventuelle toxicité thérapeutique associée.
Il s’agit d’une étude prospective incluant 20 patients atteints de CBP confirmé et traités par chimiothérapie palliative. L’évaluation de la qualité de vie a été faite par le questionnaire EORTC : QLQ C30 v3 et QLQ LC 13 (adapté au cancer du poumon) en version arabe qui comportaient 43 items. Ces questionnaires ont été remplis avant, au cours ou à la fin du traitement par chaque patient. Les valeurs moyennes pour chaque item ainsi que le score global ont été calculés puis comparés sur deux phases : la première phase avait comparé les scores avant puis au cours de la chimiothérapie et la deuxième phase avait comparé les scores après l’arrêt avec celles au cours du traitement.
Il s’agissait de 17 hommes et 3 femmes avec un âge moyen de 55,7 ans. Les types histologiques étaient l’adénocarcinome pulmonaire invasif dans 75 % des cas et le carcinome épidermoïde chez 15 % des cas. Le stade IV au moment diagnostique était posé chez 55 % des patients. Tous les patients ont eu une chimiothérapie à base de Sel de platine et une molécule de 3e génération. Au cours de la chimiothérapie, le score de santé global s’est amélioré à 61 % contre 58 %, ainsi que le score des symptômes : la toux est passée de 55 % à 22 %, la douleur thoracique de 24 % à 44 %, et la dyspnée de 69 % à 62 %. Certains symptômes se sont aggravés : la fatigue 59 % et la perte de l’appétit 55 % ainsi que les domaines fonctionnels : activité physique 51,3 %, l’émotion 70,1 % et la fonction cognitive 50,3 %. Les dépenses financières ont augmenté à 55 % contre 33 % avant traitement. La toxicité médicamenteuse était jugée par l’alopécie 33 % et les paresthésies des membres à 16 %. À l’arrêt de la chimiothérapie, le score de santé global s’est dégradé à 33,3 % et la récidive des douleurs à 63 % dont la localisation thoracique à 46 % sans amélioration sur le plan physique 57,4 % et émotionnel 70 %.
La chimiothérapie au cours du cancer bronchopulmonaire améliore le score de santé global malgré l’aggravation de certains symptômes liés essentiellement à la toxicité médicamenteuse.
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Publié par Elsevier Masson SAS.