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Impact de la radiothérapie (RT) sur l’efficacité de l’immunothérapie : étude rétrospective dans les carcinomes bronchiques non à petites cellules (CBNPC) métastatiques - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.479 
M. Darrason 1, , E. Rivin Del Campo 2, M. Nguenang 3, A. Canellas 1, A.M. Ruppert 1, A. Lavolé 1, F. Huguet 2, J. Cadranel 1, V. Fallet 1
1 Service de pneumologie, Paris, France 
2 Service de radiothérapie, hôpital Tenon, Paris, France 
3 Service d’oncologie thoracique, hôpital Bichat, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’immunothérapie est récemment devenue un standard thérapeutique des CBNPC localement avancés et métastatiques. Des études récentes suggèrent que la RT pourrait stimuler la réponse immunitaire antitumorale. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’une RT préalable ou concomitante à une immunothérapie dans les CBNPC métastatiques.

Méthodes

Cette étude rétrospective monocentrique concerne 194 CBNPC métastatiques diagnostiqués dans un CHU entre 01/2015 et 08/2018 et traités par un anti-PD1. Le critère de jugement principal était la survie sans progression (SSP) à partir du début de l’immunothérapie. Les critères secondaires étaient la survie globale à partir du début de l’immunothérapie (SG) et la tolérance.

Résultats

Au total, 65 patients (pts) avaient reçu une RT préalable ou concomitante à l’immunothérapie (RT+) et 129 n’en avaient pas reçu (RT). Les patients RT+ présentaient davantage de sites métastatiques (p=0,015), de métastases osseuses (p<0,001) et cérébrales (p<0,01), mais moins de métastases pleurales (p0,01). L’indication de la RT était majoritairement palliative. La SSP et la SG après introduction de l’immunothérapie n’étaient pas différente entre les pts RT+ et RT ; respectivement 2,67 vs 3,26 mois (p=0,99) et 6,3 vs 8,33 mois (p=0,79). En analyse multivariée, la RT préalable ou concomitante était associée à une meilleure SSP (HR=0,63 ; IC95 % : 0,42–0,94, p=0,02) et SG (HR=0,60 ; IC95 % : 0,39–0,93 ; p=0,02). La tolérance à l’immunothérapie était comparable dans les deux groupes. Une analyse exploratoire en sous-groupe suggère que le moment de la RT (concomitante vs préalable) pourrait être un facteur prédictif favorable de survie sans progression (HR : 0,44 ; IC95 % : 0,21–0,91, p=0,027).

Conclusion

La RT préalable ou concomitante à l’immunothérapie semble être un facteur de bon pronostic sur la SSP et la SG chez les pts traités par immunothérapie dans les CBNPC métastatiques. Des études prospectives sont en cours pour confirmer cet impact.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 218 - janvier 2020 Retour au numéro
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