La pneumopathie interstitielle non spécifique (PINS) est un type de pneumopathie interstitielle définie anatomopathologiquement et pouvant être observée dans différents contextes cliniques telles que les connectivites [2Belloli E., Beckford R., Hadley R., Flaherty K. Idiopathic non-specific interstitial pneumonia Respirology 2015 ; 21 (2) : 259-268
Cliquez ici pour aller à la section Références, 1Xu W., Xiao Y., Liu H., Qin M., Zheng W., Shi J. Nonspecific interstitial pneumonia: clinical associations and outcomes BMC Pulmon Med 2014 ; 14 (1) :
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Il s’agit d’une étude transversale rétrospective menée au service de pneumologie de CHU Hédi-Chaker de Sfax, entre 2017 et 2019 intéressant des patients suivis d’une pneumopathie interstitielle diffuse type PINS.
Quinze patients (7 femmes et 8 hommes) étaient inclus d’âge moyen 61 ans avec des extrêmes allant de 18 à 93 ans. Une intoxication tabagique était trouvée dans 73 % des cas. La symptomatologie clinique était dominée par la toux (100 %), la dyspnée (93 %) et l’hémoptysie (6 %). À la radiographie thoracique standard, les anomalies les plus fréquemment rencontrés étaient une atteinte réticulo-micronodulaire (93 %) et des signes de fibrose (20 %). Le scanner thoracique objectivait la présence de réticulations intra-lobulaires et inter-lobulaires (73 %), verre dépoli (26 %), bronchectasies par traction (80 %) et rayon de miel (66 %). Seuls 9 patients ont bénéficié d’une fibroscopie bronchique avec un lavage bronchopulmonaire. Une alvéolite macrophagique était constatée (8 cas) et lymphocytaire (1 cas). Aucun de nos patients n’avait eu une biopsie pulmonaire chirurgicale. Un trouble ventilatoire restrictif était constaté dans 60 % des cas. Les étiologies étaient : une PINS idiopathique (13 cas), secondaire à une sclérodermie systémique (1 cas) et à un syndrome des anti-synthétases (1 cas). Une corticothérapie systémique était prescrite chez 7 patients et les immunosuppresseurs chez un patient. L’évolution sous traitement était marquée par une amélioration clinique notamment chez 4 patients. Une aggravation clinique et radiologique était constatée chez 3 patients nécessitant le recours à une oxygénothérapie au long cours. Un décès était observé chez un patient lié à une acutisation de sa PID.
La PINS est une entité distincte et bien identifiée cependant de nombreuses incertitudes demeurent concernant son histoire naturelle, son pronostic, ou encore le traitement optimal.
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Publié par Elsevier Masson SAS.